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La FIOM doit donner plus d'importance à la syndicalisation des non-manuels

5 novembre, 2009Avec le passage continuel du travail manuel au non manuel, les syndicats doivent être plus efficaces pour la syndicalisation des non-manuels.

ALLEMAGNE: Environ 50 représentant(e)s syndicaux/ales des affiliés de la FIOM en Australie, en Europe, au Japon, en Amérique du Nord et à Singapour se sont réuni(e)s les 29-30 octobre 2009 au siège de IG Metall pour discuter des outils et des stratégies de syndicalisation des non-manuels dans le contexte de la crise mondiale.

Dans un exposé liminaire sur les développements structurels dans l'industrie métallurgique, le professeur Volker Wittke de l'Université de Göttingen a souligné le glissement continuel du travail manuel au travail non manuel qui se passe dans l'industrie, et qui résulte de l'automatisation, de l'innovation technologique, de la demande en nouveaux produits et services, et de la mondialisation.

Tous ces changements ont un impact important sur la composition de la main-d'œuvre dans les secteurs clés de l'industrie métallurgique, sur les compétences requises, l'organisation du travail et les conditions de travail, notamment par une augmentation significative de la charge de travail et de l'intensification du travail. Même si la crise ne constitue pas une raison suffisante pour faire adhérer les non-manuels à un syndicat, le Dr Heiner Dribbusch de la Fondation Hans-Böckler fait remarquer que les syndicats pourraient profiter des occasions données pour démontrer leur pertinence, leur efficacité et les avantages d'une action collective au moment présent.

Helga Schwitzer, Conseil exécutif de IG Metall, a noté que cette année, 13.000 non-manuels avaient rejoint IG Metall, ce qui représente une augmentation de 2,4 pour cent sur l'année précédente, considérant que les adhésions avaient généralement baissé d'environ un pour cent. Des représentant(e)s des autres pays ont fait état d'une évolution identique dans leurs propres organisations, en faisant valoir que ces travailleurs/euses ne se sentaient plus à l'abri des restructurations et des plans de réduction des coûts, et qu'ils/elles se mobilisaient de plus en plus pour assurer la défense leurs droits.

Le séminaire était structuré autour de quatre tables rondes: atteindre les jeunes; syndicalisation du personnel des TIC et des travailleurs/euses indépendant(e)s; syndicalisation des ingénieurs et des techniciens de haut niveau; renforcement de la solidarité entre manuels et non-manuels. Les exposés sur les stratégies de syndicalisation dans différents pays ont donné lieu à de vives discussions et à un échange approfondi de vues et d'expériences sur les problèmes et les défis auxquels font face les affiliés pour la syndicalisation des non-manuels.

Les principaux points soulevés dans les discussions, résumés par le Secrétaire général de la FIOM Jyrki Raina, donnent une idée des travaux à réaliser:

  • Questions prédominantes concernant les non-manuels dans toutes les activités de la FIOM et dans les projets de création de syndicats

  • Mise à jour et création d'un contenu pour une section des non-manuels sur le site de la FIOM

  • Mise en réseau et appui accordé aux échanges d'information, de matériel et d'idées

  • Communication et visibilité: articles sur le site de la FIOM, NewsBriefs et Metal World

  • Droits syndicaux: action sur les pays où des restrictions légales empêchent la syndicalisation des non-manuels

Questions clés soulevées à la réunion sur les échanges en cours:

  • Méthodes innovatrices de syndicalisation et cas particuliers

  • Droits syndicaux

  • Questions relatives à la négociation collective

  • Communications et services

  • Égalité des droits

  • Jeunes travailleurs/euses

Les textes des exposés faits à la réunion seront publiés sur le site de la FIOM.