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Ethiopie: un degré de priorité élevé doit être donné aux droits des travailleuses dans l’industrie textile et de la confection

20 novembre, 2017Les participants à la réunion du projet de renforcement des syndicats d’IndustriALL, tenue à Addis Ababa, en Ethiopie, le 16 novembre, et à laquelle ont participé le FNV Mondiaal, Solidaridad et l’OIT, ont convenu de continuer de soutenir la lutte menée par les femmes pour les droits des travailleurs dans l’industrie textile et de la confection. Les conventions collectives ainsi que la promotion de la santé et de la sécurité dans les usines étaient au nombre des autres principaux sujets discutés lors de la réunion.

Les femmes sont organisées par l’affiliée à IndustriALL Global Union, la Fédération industrielle des syndicats éthiopiens du textile, du cuir et de l’habillement (IFETLGTU).

Figurait parmi les activités visant à renforcer les capacités des travailleuses, une formation des formateurs sur les droits des travailleuses, à laquelle 13 femmes ont participé plus tôt cette année. Selon quatre d’entre elles, les questions discutées lors de la formation portaient sur la protection de la maternité, l’organisation des travailleurs contre la discrimination fondée sur le sexe et le harcèlement sexuel, la reconnaissance des responsabilités familiales par les employeurs ainsi qu’un salaire égal pour un travail de valeur égale.

Il a été indiqué que les conditions étaient si mauvaises en matière de protection de la maternité que certaines travailleuses, n’ayant personne pour s’occuper de leur nourrisson, n’ont pas repris le travail après leur congé maternité. Ce problème a conduit à réclamer à ce que les entreprises offrent des services de garde d’enfants.

La formation a également renforcé la confiance des femmes, qui désormais ne craignent plus de s’adresser à la direction de leur entreprise. Préparées pour participer activement aux activités syndicales, y compris à des fonctions de leadership, elles se réjouissent à la perspective de former leurs collègues dans les usines implantées à Addis Ababa, à Bishoftu et dans d’autres lieux.

Comme dans les autres pays d’Afrique subsaharienne, les femmes représentent la majorité des travailleurs dans l’industrie textile et de la confection. Le faible montant de leurs salaires, qui s’élèvent à 40 US$ par mois, ne leur permet pas de sortir de la pauvreté et se situe au-dessous du minimum nécessaire pour satisfaire leurs besoins essentiels. Ce problème a incité le IFETLGWU à mettre la question des salaires minimums à l’ordre du jour des futures négociations avec les employeurs. Le syndicat a également considéré les conventions collectives, qui ont permis de garantir des salaires justes, comme des outils importants pour revenir sur le montant des salaires de subsistance. 

Les accords-cadres mondiaux qu’IndustriALL a signé avec les marques mondiales, dont H&M et Tchibo, propriétaires d’usines en Ethiopie, se sont avérés utiles pour protéger les travailleurs contre le versement de salaires de misère.

S’assurer que les employeurs respectent les normes de santé et de sécurité ainsi que le droit du travail permettrait également de réduire les accidents et d’améliorer les conditions de travail.

Paule-France Ndessomin, responsable régionale d’IndustriALL pour l’Afrique subsaharienne, a indiqué:

« Nous sommes déterminées à améliorer l’égalité entre les hommes et les femmes, et à veiller à ce que la direction du syndicat reflète sa composition. Les travailleuses présentent mieux les problèmes rencontrées à leurs usines lorsqu’elles ont l’opportunité de s’exprimer par elles-mêmes ».