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Les travailleurs de l'habillement du Bangladesh réclament une hausse du salaire minimum

5 mars, 2018Actuellement, le salaire minimum des travailleurs du vêtement est de 68 $ depuis 2013 au Bangladesh. Le Conseil d'IndustriALL pour le Bangladesh veut qu'il soit porté à 192 $.

Fin février, les affiliés d'IndustriALL du secteur de la confection du Bangladesh ont organisé une série d'actions, dont une conférence de presse commune le 25 février et une chaîne humaine le 28 février.

Sous la houlette du Conseil d'IndustriALL pour le Bangladesh (IndustriALL Bangladesh Council, IBC), les syndicats réclament une hausse du salaire minimum à 16.000 takas (192 $) par mois ainsi que d'autres mesures de protection sociale pour les travailleurs du secteur. Le 28 février, l'IBC a déposé un cahier de revendications au Conseil du salaire minimum, créé récemment.

Le salaire minimum n'a pas changé depuis près de cinq ans et les travailleurs bangladais de la confection réclament depuis longtemps sa revalorisation. En décembre 2016 et janvier 2017, les travailleurs et les syndicats ont subi une répression très dure du gouvernement lorsqu'ils ont demandé une hausse du salaire minimum.

Apoorva Kaïwar, le Secrétaire régional d'IndustriALL, déclare :

Le gouvernement bangladais a mis beaucoup de temps pour installer le Conseil du salaire minimum, et maintenant, nous espérons qu'il prendra rapidement des mesures pour répondre aux attentes des travailleurs. Une hausse du salaire minimum aura progressivement une incidence sur le niveau de vie et aussi, elle sera bénéfique pour le travail décent et pour l'économie du pays.

En plus d'un nouveau salaire minimum, l'IBC demande une rationalisation des catégories professionnelles, sur base desquelles sont calculés les salaires, et qui passeraient de sept à cinq. Ils proposent, s'agissant de la promotion, un critère absent du système actuel et par lequel les travailleurs de 5e catégorie seraient promus à la 4e catégorie au bout d'un an. Par la suite, les travailleurs monteraient chaque fois de catégorie après deux années de travail continu.

En outre, l'IBC réclame une hausse annuelle de 10 pour cent des paiements. Les travailleurs rémunérés à la pièce sont payés suivant la production de chaque unité, et le tarif à la pièce n'est souvent fixé qu'après qu'ils aient effectué un certain volume de travail, un système propre à générer des conflits. Pour les syndicats, il faut que le taux payé à la pièce soit fixé avant de commencer le travail.

L'IBC veut aussi réduire la période de formation des apprentis à trois mois contre les six mois pratiqués actuellement. Les salaires de ces apprentis devraient augmenter et passer de 4.180 takas (50 $) à 10.000 takas (120 $).