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Pourquoi les syndicats doivent agir contre la violence et le harcèlement à l’égard des femmes

8 mars, 2018Les campagnes récentes menées sur les médias sociaux, telles que #Metoo et #Timesup, ont mis en évidence la violence sexiste au travail et montrer l’ampleur du phénomène. Les syndicats doivent agir contre la violence à l’égard des femmes et plaider en faveur de l’adoption d’une loi internationale juridiquement contraignante sur la violence fondée sur le genre.

La violence et le harcèlement à l’égard des femmes sont des phénomènes très répandus

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 35 pour cent des femmes au niveau mondial, soit 818 millions d’entre elles, âgées de plus de 15 ans ont souffert de violence sexuelle et physique dans leur milieu familial, dans leurs communautés ou sur leur lieu de travail. Les syndicats doivent continuer à sensibiliser sur la réalité de la violence à l’égard des femmes et sa présence dans tous les milieux.   

La violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits de la personne humaine

Selon la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, les termes « violence à l’égard des femmes » désignent « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. » Alors que cette Déclaration reconnaît que la violence à l’égard des femmes viole les droits et les libertés fondamentales des femmes, la Déclaration et le Programme d’action de Vienne reconnaissent que l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans la vie publique et dans la vie privée est une obligation découlant des droits de la personne humaine.

La violence à l’égard des femmes est un obstacle à l’égalité entre les hommes et les femmes au travail

Les femmes ont moins de chances de pénétrer sur le marché du travail que les hommes. La violence sexuelle et le harcèlement demeurent des obstacles à l’entrée et à l’évolution des femmes sur les marchés du travail ou à l’exercice de certaines fonctions. En outre, la ségrégation continue des femmes dans les emplois et postes précaires, mal rémunérés et peu valorisés, contribue à accroître les risques encourus par ces travailleuses.

Les syndicats ont un rôle fondamental dans la prévention et l’élimination de la violence à l’égard des femmes en milieu du travail

Le rapport du Bureau des activités pour les travailleurs (ACTRAV) de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur la violence à l’égard des hommes et des femmes dans le monde du travail montre qu’il existe un lien étroit entre l’accès à un travail décent, la non-discrimination et le fait d’être protégé par un syndicat dans la prévention de la violence à l’égard des femmes et des hommes au travail. Les syndicats jouent un rôle clé dans la sensibilisation de leurs membres sur le harcèlement sexuel, dans la négociation des politiques et des accords établissant les procédures de dépôt et de traitement des plaintes, ainsi que dans la prévention contre le harcèlement sexuel.

Nous avons besoin d’une convention de l’OIT sur la violence fondée sur le genre

Il n’existe encore aucune loi au niveau international qui établisse une règle de base permettant de prendre des mesures pour éliminer la violence et le harcèlement, notamment la violence et le harcèlement fondés sur le genre, dans le monde du travail. Nous avons besoin d’une Convention de l’OIT globale, complétée par une Recommandation, portant principalement sur la question de prévenir, traiter et remédier aux violences sexistes au travail.

IndustriALL invite tous ses affiliés à se mobiliser le 8 mars pour montrer la détermination des syndicats à réaliser l’égalité des genres et dire non à la violence à l’égard des femmes.