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Action syndicale mondiale contre l’amiante

13 mai, 2015IndustriALL Global Union et ses affiliés jusqu’en Australie ont fait campagne cette semaine à Genève, Suisse, pour l’interdiction de l’amiante dans le monde. 

***MISE À JOUR: Le 14 mai 2015, trois pays se sont prononcés contre l’inscription de l’amiante chrysotile sur la liste des substances dangereuses à l’Annexe III de la Convention de Rotterdam: la Russie, le Kirghizstan et le Kazakhstan.***

Les syndicats australiens AMWU et CFMEU, affiliés à IndustriALL, avec Unite au Royaume-Uni, ont joint leurs forces à celles des groupes de victimes et à l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois pour manifester devant l’immeuble des Nations unies.

La manifestation a eu lieu alors que les représentant(e)s des gouvernements de plus de 160 pays participaient à une conférence de l’ONU pour décider d’inscrire l’amiante chrysotile sur la liste des substances dangereuses couverte par la Convention de Rotterdam

“Ne vous fiez pas aux mensonges de l’industrie de l’amiante – tous les types d’amiante sont meurtriers,” a dit Brian Kohler, directeur de la santé et de la sécurité à IndustriALL, dans un puissant appel aux délégué(e)s.

L’inscription sur la liste couverte par la Convention signifierait que les pays qui importent de l’amiante chrysotile seraient informés qu’il s’agit d’une substance mortelle.

Cependant, il faut s’attendre à ce que des pays producteurs d’amiante, comme la Russie, le Brésil et la Chine, opposent leur veto à l’inscription sur la liste, tout comme l’Inde qui est un important importateur.

Prenant la parole à la conférence le 13 mai, le président national de l’AMWU, Andrew Dettmer, a dit:

La non inscription de l’amiante chrysotile sur la liste couverte par la Convention de Rotterdam serait un échec moral de grande ampleur.

La forte pression exercée par une campagne du lobby en faveur du chrysotile, financée par la Russie, vise à affirmer que l’amiante chrysotile est sans danger, malgré des preuves scientifiques irréfutables du contraire, position soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’OMS estime à 300 millions le nombre de personnes exposées à l’amiante dans les pays où il est encore employé.  

Sharad Sawant, travailleur indien victime d’asbestose, venu à Genève avec l’aide des affiliés australiens, a fait une intervention prenante à la conférence, en donnant un témoignage de première main sur les dangers réels du chrysotile.

Il y a en Inde des milliers de personnes souffrant de maladies provoquées par l’amiante, pour lesquelles il n’y a pas de guérison possible.

IndustriALL mène durant deux semaines une campagne de publicité dans les transports publics à Genève pour rappeler aux participant(e)s à la conférence et au public que l’amiante continue d’être produit et porte la responsabilité de tuer au moins 100.000 personnes par an.

“Le mouvement syndical mondial a vu les données scientifiques, vu nos camarades morts et mourants, et c’est pourquoi nous exigeons une interdiction mondiale de l’amiante sous toutes ses formes,” dit Kohler.