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JAW soutient des élections syndicales démocratiques chez Honda Mexico

10 février, 2012La Confédération des syndicats japonais de travailleurs de l'automobile (JAW) a rencontré au Mexique le syndicat indépendant STUHM et la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, et a réaffirmé l'espoir d'avoir des élections syndicales équitables et libres chez Honda Mexico dans le respect des conventions 87 et 98 de l'OIT.

MEXIQUE: La Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie s'est jointe, fin janvier, aux représentants de la Confédération des syndicats japonais de travailleurs de l'automobile (JAW) pour offrir son soutien à des élections équitables et neutres qui auront lieu chez Honda au Mexique, dans le respect des conventions 87 et 98 de l'Organisation internationale du Travail (OIT).

JAW a exprimé l'espoir que des élections équitables et libres auront lieu chez Honda Mexico, lors d'une réunion au Mexique avec la FIOM du 25 au 28 janvier, au cours de laquelle la situation avec le syndicat indépendant Sindicato de Trabajadores Unidos de Honda de México (STUHM) a fait l'objet d'une discussion.

Après avoir été couverts par un contrat de protection avec la CTM pendant plus de 25 ans, les travailleurs et travailleuses de Honda Mexico cherchent à bénéficier d'une véritable représentation et du droit à la négociation collective. En résistant au contrat de protection de la CTM, les travailleurs et travailleuses ont décidé de créer un syndicat indépendant, le STUHM, qui a été reconnu officiellement en septembre 2011.

Peu de temps après, plusieurs dirigeants du syndicat, dont le secrétaire général, Jose Luis Solario, ont été licenciés par l'entreprise. Les travailleurs licenciés cherchent à obtenir leur réintégration, et le processus est toujours en cours. À la fin de 2011, la direction de l'entreprise a écrit à tous les salariés pour dénoncer en termes clairs le syndicat indépendant.

Préoccupé de la situation au Mexique et après avoir discuté de la question avec le STUHM lors d'une réunion de la FIOM sur l'automobile en 2011, JAW a envoyé une délégation au Mexique pour poursuivre son investigation et tenter d'établir des relations basées une communication directe et une confiance mutuelle entre le syndicat indépendant et la direction de l'entreprise.

Pendant au moins 25 ans, Honda Mexico a eu un contrat de protection avec un "pseudo syndicat" CTM. Par le biais d'une plainte présentée à l'Organisation internationale du Travail (OIT), la FIOM cherche à redresser la situation en s'attaquant aux principes antidémocratiques des contrats de protection, actuellement soutenus par les autorités mexicaines. (Voir article précédent: http://www.imfmetal.org/index.cfm?c=18937)

Les entreprises menant des activités au Mexique concluent fréquemment ce que l'on appelle des "contrats de protection" qui n'offrent souvent que des salaires et des conditions minimums ou très légèrement supérieurs. Le plus souvent, les salariés n'ont pas connaissance de ces contrats et sont donc exclus du processus des négociations. En outre, des élections démocratiques pour la désignation des représentants syndicaux ont rarement lieu, ce qui laisse les travailleurs et travailleuses sans réelle représentation. Les employeurs se "protègent" eux-mêmes par des accords de ce type conclus avec la CTM contre les revendications et les intérêts de leurs salariés et par le recours généralisé à ce système de "syndicat de protection" ou de "contrat de protection".

Dans certaines entreprises au Mexique, les travailleurs et travailleuses résistent désormais à ce système antidémocratique et essaient d'organiser des syndicats indépendants. Ces tentatives sont réprimées dans presque toutes les entreprises avec le soutien de la CTM, par des menaces contre les salariés allant jusqu'au licenciement de dirigeants syndicaux.

La FIOM rejette fermement le système antidémocratique des "syndicats de protection" et soutient activement la formation de syndicats libres et démocratiques.