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La classe ouvrière brésilienne célèbre la Journée nationale de lutte

4 juillet, 2013Les centrales nationales, notamment la CUT et Força Sindical, qui ont des affiliés de IndustriALL parmi leurs syndicats membres, estiment que la participation organisée de la classe ouvrière est un élément essentiel de la vague de protestations sociales qui traverse le Brésil. Des rassemblements, des arrêts de travail et des grèves auront lieu le 11 juillet pour la Journée nationale de lutte.

La Journée nationale de lutte, organisée aux côtés d’autres mouvements sociaux, demande que la situation actuelle puisse avoir un résultat positif. Le mouvement syndical s’est joint aux protestations de millions de personnes à travers le pays qui ont demandé une réduction des tarifs des transports publics et l’amélioration de ces transports, de meilleurs services de santé et d’éducation, et exprimé leur mécontentement au sujet du fonctionnement des institutions politiques. Des résultats concrets ont déjà été obtenus, ne serait-ce que par la réduction des tarifs des transports publics dans la plupart des villes. Toutefois, la question de la réforme politique est toujours dans l’impasse. Le Congrès débat de la question, mais tous les secteurs de la société doivent être associés à ce débat.

La Journée nationale de lutte demandera le retrait du projet de loi 4330 sur l’externalisation, qui constitue une attaque contre les droits des travailleurs et travailleuses du Brésil et rend l’emploi encore plus précaire au Brésil. Ce projet de loi doit être retiré immédiatement de l’ordre du jour du Congrès national.

Un vote est prévu le 9 juillet sur le projet de loi à la Commission de la Constitution et de la Justice du Congrès. Les syndicats ont organisé une journée de grèves le 4 juillet dans les principaux secteurs de l’économie comme avertissement, pour que le Congrès retire le projet de loi avant les manifestations, les arrêts de travail et les grèves prévus pour le 11 juillet.

La Journée nationale de lutte en appellera aux autorités pour ne pas réduire les dépenses pour les services sociaux et pour fournir des compensations pour les réductions de tarif dans les transports publics. Les autres revendications incluent: 10% du budget national alloué à la santé publique, 10% du BIP à l’éducation, "les fonds publics affectés uniquement au secteur  public", la fin du facteur des retraites, la semaine de 40 heures de travail sans réduction salariale, une réforme agraire et la suspension du processus d’appel d’offres dans l’industrie du pétrole.

Les syndicats veulent également lancer un appel à la démocratisation des médias et pour un plébiscite pour décider d’une réforme politique.

La CUT estime que des ressources sont disponibles pour des investissements visant à améliorer les services publics, et critique le fait que des milliards d’argent public aient été donnés aux employeurs sous forme d’exonérations, de dérogations et de subventions sans rien obtenir d’eux en retour. D’autres milliards servent à gonfler l’excédent primaire pour payer la dette nationale.

La CUT donnera la priorité aux grèves dans divers secteurs de l’économie. Les grévistes incluront leurs propres revendications avec celles formulées par le mouvement plus général.

Miguel Torres, président de la CNTM, la confédération des métallurgistes affiliée à Força Sindical qui est affilié à IndustriALL, a déclaré: “Nous sommes à un moment important de la vie de notre pays, avec des changements déterminants dans l’économie, dans l’emploi des ressources publiques et la détermination des priorités sociales et politiques”. Il a ajouté: “Les travailleurs et travailleuses sont des protagonistes de ce mouvement, ce sont eux qui ont réellement bâti la nation, toujours été prêts à descendre dans la rue pour protester et exiger leurs droits, et prendre place dans l’arène nationale politique pour lutter afin d’obtenir des améliorations des conditions de vie”.