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Les centrales syndicales du Brésil à la tête des manifestations contre Temer

6 juillet, 2017Au Brésil, les travailleurs et travailleuses ont mené une journée nationale d’action le 30 juin pour protester contre les réformes promues par le gouvernement de Michel Temer.

C’est la seconde fois en deux mois que travailleurs et travailleuses partout dans le pays descendent dans la rue. Lors d’un récent sondage mené par CUT-Vox, 90% des Brésiliens interrogés se sont dits opposés aux réformes du travail et des pensions débattues au Congrès.

Cette journée d’action comprenait des grèves, des manifestations et des rassemblements. 40.000 personnes ont rempli l’Avenida Paulista à São Paulo. Les protestataires veulent convaincre les parlementaires de rejeter le projet de loi présenté par le gouvernement.

“Nous savons que l’unité d’action est cruciale dans la lutte syndicale, en particulier en des temps aussi troublés que ceux-ci,” ont indiqué les centrales syndicales dans un communiqué de presse commun.

La réforme du travail entrera en vigueur si elle reçoit l’aval du Sénat en plénière et ensuite celui du Président. Cependant, la réforme du système des pensions est au point mort au sein de la Chambre des Députés.

Les protestataires s’opposent à la réduction de leurs droits contenue au sein des deux propositions de modification de la législation du travail. Ils rejettent également la montée du chômage, qui dépasse maintenant les 13% dans le pays. Il y a environ 14 millions de personnes sans emploi au Brésil, la plus grande économie d’Amérique du Sud.

Les syndicats sont également opposés à ce que M. Temer reste Président, lui qui a été impliqué dans une série de scandales au cours des derniers mois.

Il est récemment entré dans les livres d’histoire en tant que premier président brésilien en exercice à être l’objet d’accusations au pénal de la part du Procureur de la République. M. Temer est l’objet de poursuites pour corruption après qu’un des propriétaires du groupe JBA, la plus grande entreprise de transformation de viande au monde, a accusé le Président de percevoir des pots-de-vin depuis 2010.

Les centrales syndicales ont annoncé qu’elles ne rendraient pas les armes. Elles seront à nouveau dans la rue le jour où le Sénat se prononcera sur la réforme du travail à Brasilia.

Le Directeur de département d’IndustriALL Global Union, Fernando Lopes, a déclaré :

“L’unité d’action des travailleurs et travailleuses est essentielle pour mettre un terme à ces réformes qui détruisent nos droits. La lutte continue jusqu’à la victoire !”