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Les syndicats kényans soutiennent les propositions pour un fonds d'assurance chômage

22 juillet, 2021Les affiliés d'IndustriALL Global Union qui représentent les travailleurs du textile et de l'habillement, de l'ingénierie et de la construction automobile, du pétrole et du gaz, et d'autres secteurs manufacturiers au Kenya se félicitent des propositions du gouvernement pour constituer un fonds d'assurance contre le chômage pour les travailleurs victimes de licenciements collectifs ou ceux qui démissionnent pour raisons médicales.

Ce fonds, qui sera opérationnel en 2022, profitera aussi aux travailleurs qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie de Covid-19. Selon le Bureau de la statistique du Kenya, plus de 1,7 million d'emplois ont été perdus au début de la pandémie, l'an dernier.

Il sera géré par le département de la protection sociale du ministère du Travail et de la Protection sociale et versera aux travailleurs une partie de leur salaire pendant six mois maximum en cas de licenciement collectif. Le Kenya met aussi en place des programmes d'aide en espèces pour lutter contre la pauvreté.

D'après certaines informations, ce fonds serait comparable au Covid-19 Temporary Employer/Employee Relief Scheme (TERS) d'Afrique du Sud qui a versé à ce jour plus de 4 milliards $ à des travailleurs dont les emplois ont souffert de la pandémie de Covid-19. Le TERS relève du Fonds d'assurance chômage (UIF) auquel cotisent les travailleurs et les employeurs. Les travailleurs peuvent y faire appel lorsqu'ils perdent leur emploi. En plus de l'UIF, l'Afrique du Sud verse des pensions de vieillesse et d'invalidité ainsi que des allocations familiales.

Les travailleurs qui bénéficient des politiques de protection sociale sont ceux qui, pour la plupart, subviennent aux besoins de leurs familles mais aussi d'autres proches. La protection sociale, qui englobe notamment la sécurité du revenu, a été reconnue comme une des stratégies permettant d'atteindre les Objectifs de développement durable des Nations unies.

Rose Omamo, la secrétaire générale du Syndicat fusionné des travailleurs de la métallurgie du Kenya, a déclaré :

"Les syndicats se battent depuis longtemps pour la sécurité du revenu et les prestations de chômage pour les travailleurs licenciés collectivement. Nous appuyons la création du fonds d'assurance contre le chômage et nous continuerons à interpeller le gouvernement dans les négociations pour obtenir le lancement de ce fonds. Nous avons réclamé ce genre de programmes par le biais des instances de négociation collective et de dialogue social auxquelles nous participons en tant que représentants des travailleurs."

"La sécurité du revenu est importante dans le contexte de la pandémie de Covid-19 qui a causé des pertes d'emplois massives. Des millions de travailleurs ont perdu leur emploi au Kenya et dans d'autres pays africains. Avec une sécurité de revenu limitée en raison des bas salaires et de soins de santé primaires inadéquats, la plupart des travailleurs sont réduits à la pauvreté, incapables d'assurer leur subsistance. Dans ces conditions, les propositions consistant à créer un fonds de chômage apporteront une sécurité de revenu dont les travailleurs licenciés ont grand besoin," a expliqué la secrétaire régionale d'IndustriALL pour l'Afrique subsaharienne, Paule France Ndessomin.

Les affiliés kényans d'IndustriALL sont le Syndicat fusionné des travailleurs de la métallurgie du Kenya, le Syndicat des travailleurs de l'ingénierie du Kenya, le Syndicat des travailleurs du verre du Kenya, le Syndicat des travailleurs du pétrole du Kenya, le Syndicat des travailleurs de la chaussure et du cuir du Kenya, le Syndicat des travailleurs de la coiffure et de l'esthétique du Kenya, et le Syndicat des tailleurs et travailleurs du textile.