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Partout dans le monde, les syndicats demandent à LafargeHolcim d'honorer son engagement en signant un accord mondial

1 février, 201873 dirigeants syndicaux de 39 pays ont signé une lettre commune adressée au P-DG, Jan Jenisch, lui demandant que son entreprise honore son engagement et signe un accord-cadre mondial.

Dans leur lettre, les dirigeants de syndicats représentant les travailleurs de LafargeHolcim rappellent à la direction de la firme un mémorandum d'accord signé en juillet 2017 avec IndustriALL Global Union et l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois dans lequel elle prenait l'engagement ferme de conclure un accord-cadre mondial en janvier 2018. Or, par la suite, LafargeHolcim a informé les syndicats mondiaux qu'elle "avait réexaminé la nécessité d'un accord-cadre mondial formel".

Les dirigeants syndicaux, soutenus par les travailleurs qu'ils représentent, écrivent :

"Nous sommes scandalisés par le fait que LafargeHolcim rompe sa parole et refuse d'honorer sa promesse de signer un ACM. Ce genre d'accord contribuerait à instaurer des relations professionnelles positives dans toute l'entreprise et à régler certains des problèmes les plus graves que connaît l'entreprise, comme une dépendance excessive du travail précaire et le nombre élevé de travailleurs tués chaque année dans vos sites d'exploitation."

Chaque année, des dizaines de travailleurs sont tués chez LafargeHolcim. Au moment même où la lettre était envoyée, un autre perdait la vie en Inde. Une fois encore, la victime est un travailleur contractuel. Le représentant du syndicat a signalé que, même après ce décès, un accident similaire s'est reproduit à la même place exactement, heureusement sans faire de blessé.

LafargeHolcim est réputée pour son recours excessif au travail précaire dans ses sites d'exploitation. Elle doit encore publier ses statistiques de mortalité pour 2017 mais, en 2016, 86 travailleurs ont été tués dans le monde, la plupart des travailleurs précaires et du personnel de tiers.

Les syndicats proposent une solution à l'employeur dont le programme, "objectif zéro victime", ne donne clairement pas de résultats en l'absence d'une consultation des syndicats digne de ce nom et de la participation des travailleurs et de leurs représentants à la problématique de la santé et la sécurité. La solution réside en totalité dans un accord-cadre mondial.

Devant l'intransigeance de LafargeHolcim, qui refuse de dialoguer raisonnablement avec les syndicats, et qui trahit sa promesse de signer un accord-cadre mondial, les syndicats se demandent si cette entreprise "peut être considérée comme un partenaire fiable dans n'importe lequel des pays où nos syndicats représentent les travailleurs de LafargeHolcim." Ils terminent leur lettre en formulant l'espoir que l'entreprise honorera ses engagements et ne nécessitera pas d'autres mesures.

Valter Sanches, le Secrétaire général d'IndustriALL Global Union, déclare :

"Cette lettre montre que le personnel de LafargeHolcim ne laissera pas la direction se soustraire à sa promesse. On ne peut pas continuer à tuer les gens et dire qu'on respecte les droits de l'homme. LafargeHolcim, il est temps d'honorer tes engagements ! LafargeHolcim, respecte les droits des travailleurs !"

Pour Ambet Yuson, le Secrétaire général de l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois :

"Il est temps pour LafargeHolcim de mettre de l'ordre chez elle. Les règles inefficaces et les paroles creuses sur la santé et la sécurité ne font absolument rien pour empêcher les accidents et les problèmes de santé dans l'entreprise. Il y a incontestablement un énorme problème s'agissant du nombre, de la sélection et de la gestion des sous-traitants de LafargeHolcim.