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Sherritt refuse des pourparlers avec le gouvernement sur les pertes d’emplois dans sa mine à Madagascar

3 décembre, 2015IndustriALL Global Union condamne l’internationale minière canadienne, Sherritt, pour son refus d’assister à une réunion de médiation du gouvernement chargée de discuter des centaines de licenciements dans sa mine de nickel de plusieurs milliards de dollars à Madagascar.

À la suite d’une lettre de IndustriALL et des syndicats locaux au Premier ministre malgache, le gouvernement a demandé à la direction de Sherritt Ambatovy d’assister à une réunion avec des syndicats et des dirigeants communautaires le 26 novembre. Néanmoins, l’entreprise a refusé en insistant pour que la question soit au contraire déférée à un tribunal.

Sherritt a enfreint les procédures juridiques et la législation du travail malgaches en juin de cette année en mettant en chômage technique des centaines de travailleurs et travailleuses de ses installations du nickel d’Ambatovy pendant six mois sans consulter le comité d’entreprise d’Ambatovy.

Lors d’une réunion le 17 novembre, Sherritt a dit que seulement 10 pour cent des salariés mis en chômage technique seraient réintégrés. L’entreprise a dit que les 443 salariés directs restants d’Ambatovy perdraient leur emploi, notamment des représentants du personnel protégés normalement par la loi dans une telle situation.

Selon la législation du travail malgache, les licenciements massifs doivent avoir lieu en consultation avec le comité d’entreprise, lequel doit disposer du temps et de l’information nécessaires pour évaluer la nécessité de pertes d’emploi  importantes. Cette information n’a jamais été fournie.

En outre, Sherritt a suspendu unilatéralement le comité d’entreprise d’Ambatovy quand les membres du comité ont refusé de signer le procès-verbal de la réunion du 17 novembre. Le procès-verbal n’a pas été signé parce que des membres du comité d’entreprise étaient inclus dans les pertes d’emplois, et que les membres restants n’étaient pas représentatifs des travailleurs et travailleuses.

IndustriALL et son affilié à la mine, FESATI, ainsi que les autres syndicats SVS et SEKRIMA, ont demandé la réintégration de tous les travailleurs et travailleuses.

Au total, environ 900 personnes perdent leur emploi. Malgré la baisse des prix du nickel sur les marches mondiaux, les dirigeants syndicaux estiment que Sherritt se saisit de l’occasion pour démanteler les syndicats à la suite de plusieurs grèves.

Pendant ce temps, Sherritt embauche des salariés expatriés et des migrants, ainsi que des travailleurs contractuels locaux.

Unifor, affilié canadien de IndustriALL, qui représente les travailleurs et travailleuses de Sherritt Canada, a également écrit au siège de l’entreprise pour exprimer son inquiétude sur les démantèlements syndicaux.

Le directeur du secteur minier à IndustriALL, Glen Mpufane, a dit:

Sherritt a fait preuve d’une totale arrogance par son refus d’une médiation avec les dirigeants syndicaux à l’invitation du gouvernement régional. Nous engageons vivement Sherritt à entamer des négociations et à se conformer à la législation malgache.