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3.500 travailleurs mexicains en grève contre Arcelor Mittal

10 mars, 2016L’affilié d’IndustriALL Global Union, le Syndicat mexicain des Mineurs et des Métallurgistes, aussi appelé “Los Mineros”, a lancé une grève contre Arcelor Mittal à l’usine de Lázaro Cárdenas, Michoacán, dans l’ouest du Mexique.

IndustriALL assure de son total soutien les quelque 3.500 travailleurs qui ont entamé cette grève le 4 mars en réponse aux licenciements et violations de leur convention collective de la part de l’entreprise.

Les travailleurs avaient programmé le début de leur grève pour le 4 mars à midi. Cependant, une heure avant son déclenchement, le Conseil fédéral de Conciliation et d’Arbitrage (JFCA) les a informés qu’il avait estimé cette grève inacceptable. Cela ouvrait la possibilité pour le JFCA de déclarer la grève nulle et non-avenue.

Jorge Almeida, Secrétaire régional d’IndustriALL, a écrit au Président du Mexique, M. Enrique Peña Nieto, le jour même pour lui demander d’intervenir immédiatement pour garantir le respect du droit des travailleurs à faire grève et de condamner fermement les violations de la convention collective de la part d’Arcelor Mittal México Hierro.

“L’OIT précise que le droit de grève est l’un des moyens légitimes fondamentaux ouvert aux travailleurs et à leurs organisations pour pouvoir défendre et promouvoir leurs intérêts économiques et sociaux,” écrit Jorge Almeida.

Les travailleurs ont organisé une marche dans l’artère principale de la ville en direction des bureaux d’Arcelor Mittal pour dénoncer les plus de 300 licenciements abusifs perpétrés depuis 2015 et les violations de la convention collective. Ils maintiennent toujours un piquet devant les bureaux de l’entreprise.

Le Département du Travail et de la Sécurité sociale, par le biais du JFCA, a décrit la manifestation comme “l’occupation des locaux d’Arcelor Mittal par les travailleurs” et a exhorté Los Mineros à donner la priorité au dialogue. Dans un communiqué officiel, l’entreprise a décrit la manifestation comme un “blocage illégal” et a déclaré être ouverte à des pourparlers avec le syndicat, en relation directe avec les autorités, au sujet de la reprise des activités.

Le syndicat a publié une déclaration dans laquelle il indique qu’il a tenté à plusieurs reprises une conciliation mais qu’il avait opté pour la grève parce que l’entreprise n’avait pas répondu de manière satisfaisante :

“La grève n’est pas le conflit, elle fait partie d’une procédure pour trouver une solution au conflit. S’il n’en était pas ainsi, les travailleurs n’auraient aucune possibilité de se défendre contre la négligence de l’entreprise à se conformer à la convention collective officielle,” a-t-il expliqué.

Le syndicat a écrit au gouvernement pour lui demander d’assurer le respect du droit national et universel à faire grève, de dénoncer les représailles contre les grévistes et de favoriser la conciliation et le dialogue de sorte à trouver une solution au conflit. Il attend toujours une réponse.