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60.000 travailleurs manifestent dans les rues de Mexico

7 février, 2013Le 31 janvier, une manifestation massive a réuni des travailleurs et travailleuses et des activistes appartenant à plusieurs secteurs industriels dont les mines, l’énergie, l’aviation, l’enseignement, le téléphone et l’agriculture, pour exiger une nouvelle direction économique et politique au Mexique.

Les 60.000 personnes qui s’étaient mobilisées ont dénoncé l’injustice du jugement rendu par la Cour suprême du pays, le 30 janvier, contre le plus ancien syndicat démocratique du Mexique, le syndicat mexicain des électriciens (SME). Cette décision rejette le jugement de la Cour d'appel prononcé conformément à la législation nationale du travail qui implique clairement la responsabilité patronale d'une entreprise chargée de mener des activités pour le compte d’une autre entreprise, comme ce fut le cas pour des membres du SME. Il est difficile d'interpréter ce jugement injuste de la Cour suprême, contraire à la législation mexicaine, sinon comme un effort entrepris par l'élite au pouvoir pour mettre à bas le syndicat des électriciens (SME): http://www.industriall-union.org/mexicos-supreme-court-unfairly-rules-against-sme.

Dans une allocution prononcée lors de la manifestation qui a atteint son apogée sur la Plaza Zócalo, le secrétaire général du SME, Martín Esparza, a demandé aux manifestants s’ils acceptaient la décision de la Cour suprême et tiraient un trait sur leurs trois années de lutte pour leur réintégration. La foule a répondu par un “NON” massif  et unanime.

La pression commence à s'exercer sur le nouveau président Enrique Peña Nieto pour empêcher que son parti, le PRI, qui a pris en main le gouvernement, continue d'appliquer la politique répressive du gouvernement précédent du parti PAN pour réprimer les mouvements sociaux au nom de l'ordre établi.

Un appel identique pour obtenir des changements a été lancé dans une lettre au président du Mexique, envoyée le 6 février 2013 par la Confédération syndicale internationale (CSI) et tous les syndicats mondiaux.

Le terrain est préparé pour les fortes journées mondiales d'action pour les droits des travailleurs et travailleuses au Mexique qui auront lieu du 18 au 24 février. Les affiliés de IndustriALL Global Union dans le monde se joignent aux syndicalistes des autres secteurs pour manifester l’indignation internationale contre des pratiques antisyndicale concertées au Mexique.

L'action unifiée au Mexique sera menée par tous les syndicats nationaux démocratiques avec le soutien de leurs collègues internationaux. Parmi les actions entreprises, il y aura une conférence de presse conjointe, un rassemblement public, des visites d'ambassades, une caravane de solidarité, une marche silencieuse de commémoration à la mémoire des victimes de Pasta de Conchos, et un défilé de grande envergure dans la capitale.

L'alliance de solidarité tri-nationale des syndicats au Canada, au Mexique et aux États-Unis joue un rôle déterminant dans les activités prévues à Austin, Boston, Chicago, Denver, Detroit, Houston, Indianapolis, Kansas City, Los Angeles, Miami, Montréal, la Nouvelle-Orléans, New York, Ottawa, Portland, Raleigh, Seattle, Tucson, Vancouver et Washington DC. 

Unite the Union au Royaume-Uni organise une réunion publique le 20 février avec le TUC et d'autres groupes.

Prendre connaissance ici de la lettre conjointe en date du 6 février, envoyée au président Enrique Peña Nieto par la Confédération syndicale internationale (CSI) et toutes les fédérations syndicales internationales.

Les quatre revendications principales des journées mondiales d'action 2013 sont les suivantes:

  • Justice pour les familles des 65 mineurs tués à Pasta de Conchos le 19 février 2006.
  • Fin des contrats de protection sous la coupe de l'employeur qui privent les travailleurs et travailleuses du droit à une représentation démocratique et à la négociation collective.
  • Abrogation de la Loi sur le travail promulguée le 1er décembre 2012 qui favorise le licenciement d'activistes syndicaux, intensifie la sous-traitance et conduit à une extension massive de l'emploi précaire.
  • Réintégration des activistes syndicaux mis à pied illégalement de SME, PKC, Vidriera de Potosi/Grupo Modelo; Honda; Calzado Sandak /Bata, et élections libres et impartiales chez PKC, Excellon, Honda, Atento.

Engagez-vous, entreprenez une action et suivez la campagne sur le site de IndustriALL ici. Vous y trouverez du matériel de campagne, de nouvelles vidéos, et de nouvelles façons d'entreprendre une action pour soutenir la campagne au cours des prochaines semaines.

www.industriall-union.org/mexico-campaign