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Accord des travailleurs indonésiens du textile avec Adidas

25 avril, 2013Le 24 avril 2013, Adidas et le Comité de coordination d’Indonésie des travailleurs et travailleuses de PT Kizone et leur syndicat DPC SPTSK-SPSI, ont annoncé un accord qui met fin potentiellement à deux années de conflit.

L'entreprise et les syndicats se sont mis d'accord pour ne pas dévoiler les détails de l'accord, mais toutefois selon des rapports préliminaires, l'entreprise aurait accepté de verser une indemnité de licenciement à 2.700 salariés qui s’étaient retrouvés sans emploi après la fermeture de l'usine de vêtements PT Kizone en avril 2011.

L'usine avait connu des problèmes économiques à la fin de 2010 et n'avait pas pu remplir ses obligations envers son personnel pour le paiement d'une indemnité de licenciement et pour l'indemnisation des familles des personnes décédées. Ensuite le propriétaire de l'entreprise n’a pas réglé les salaires jusqu'en décembre 2010 et s'est enfui du pays en janvier 2011 sans prévenir. Malgré des efforts de Green Textile, le principal client de l'usine qui avait repris l'affaire en février et mars, l'usine a été déclarée en faillite et a fermé en avril 2011. 

Depuis lors, les salariés de PT Kizone ont cherché à obtenir justice dans leur situation désespérée. Le montant total des dettes envers les travailleurs et travailleuses se montait à près de 3,4 millions d’USD. D'autres clients de l'usine ont couvert près de la moitié des dettes en versant 1,6 million d’USD au fond d'indemnisation des licenciements. Jusqu'à présent, Adidas avait refusé d'apporter sa contribution.

Il a fallu deux ans de campagne organisée par une large coalition de syndicats et d’ONG, y compris des travailleurs et travailleuses de PT Kizone, United Students Against Sweatshops (USAS), Workers’ Rights Consortium (WRC) et la Clean Clothes Campaign (CCC) avant que Adidas accepte de mettre fin au différend.

Cette affaire établit un autre précédent pour rendre les marques responsables des clauses et conditions d'emploi dans leurs chaînes d'approvisionnement, en les obligeant à accepter des salaires décents et un emploi permanent, rendus possibles par des commandes stables à un prix équitable aux usines dans lesquelles les marques s'approvisionnent.