14 juillet, 2009

Les salariés de l’usine de rechapage de pneus pour avions à Frameries en Belgique entameront leur cinquième semaine de grève ce jeudi 16 juillet. Le personnel de l’usine s’est mis en grève à la suite du refus du groupe japonais d’engager des négociations. Aucune décision du groupe portant sur une éventuelle fermeture de l’usine de rechapage à Frameries employant 140 personnes n’a été communiquée aux salariés et à l’organisation représentative, à savoir la Centrale Générale FGTB, affiliée à l’ICEM. Le syndicat a épuisé tous les moyens légaux à sa disposition avant de lancer un mot d’ordre de grève le 11 juin dernier.
La grève a éclaté au moment où Bridgestone a décidé unilatéralement de licencier 8 salariés du magasin de l’usine sans concertation préalable. La plupart des ces travailleurs ont plus de 20 ans d’ancienneté. Un responsable syndical important, secrétaire du conseil d’entreprise, fait partie des salariés licenciés. Il travaillait aussi dans cette usine depuis 1980.
Bridgestone a rompu l’harmonie sociale qui régnait à Frameries, malgré son engagement à protéger l’emploi dans le cadre de la convention collective actuelle en vigueur. La Centrale Générale FGTB tient à ce que l’entreprise examine toutes les options permettant de sauvegarder tous les emplois, y compris le travail à temps partiel, la pré-pension, les mutations internes, les crédits de temps ou d’autres solutions de ce genre. L’organisation syndicale rappelle aussi que 14 salariés de l’usine travaillent sur la base d’un contrat à courte durée.
Depuis le début du mouvement de grève, la direction locale persiste avec ses agissements anti-sociaux. Au lieu de rechercher une solution raisonnable par le biais du dialogue, la direction ne répond même pas aux coups de téléphone pour aborder les problèmes.
La Centrale Générale FGTB est offusquée par de telles pratiques qu’elle qualifie d’immorales. Elle condamne aussi les agissements du groupe qui visent à criminaliser ses propres salariés qui veulent uniquement faire valoir leurs droits.
L’ICEM condamne aussi un tel comportement social. « En Belgique, dans le centre de l’Europe, un groupe multinational prend des décisions sur des questions d’emploi, faisant fi du cadre juridique régissant le modèle social » rappelle Manfred Warda, le Secrétaire général de l’ICEM. Il ajoute aussi que le Réseau syndical mondial de Bridgestone a été saisi de ce conflit au cours d’une récente réunion et a décidé de soumettre le problème à la direction centrale japonaise.
Bridgestone n’a pas daigné réagir. L’ICEM demande à ses affiliés d’envoyer des messages de solidarité dans leur langue et avec leur propres termes aux salariés de Bridgestone Frameries en cliquant içi.