28 juillet, 2009
Hier, aujourd'hui et demain, trois journées d'action internationale sur le thème du travail décent pour les travailleurs occasionnels commémorent le 26e anniversaire de la catastrophe de 1983 survenue lors de la construction du plus grand barrage hydroélectrique d'Amérique du Sud. Le 28 juillet de cette année-là, deux glissements de terrain avaient enseveli 200 travailleurs au barrage de Guavio. La quasi-totalité des victimes étaient du personnel temporaire.
Les deux glissements de terrain sont survenus à 70 minutes d'intervalle et le second a tué tous ceux qui s'étaient portés au secours des victimes du premier. Le sauvetage a dû s'effectuer dans l'obscurité, toutes les infrastructures pour l'éclairage ayant été emportées.
Au total, 3.5000 personnes étaient employées à ce projet de construction d'un barrage d'un coût de 1,4 milliard $. Bon nombre des intérimaires tués dans cet accident étaient des adolescents.
Carlos Bustos, le coordinateur de l'ICEM pour la Colombie, installé à Bogota, a signalé qu'hier un grand nombre de personnes de la société civile et du monde syndical ainsi que des parents de victimes ont fait le déplacement au barrage de Guavio, à 140 km à l'est de la capitale, dans la province d'Ubalá Cundinamarca. La cérémonie de commémoration a démarré à 14h30.
D'autres manifestations de commémoration vont se poursuivre aujourd'hui et demain à l'Hotel del Parque Superior à Bogota. Ceux qui célèbrent l'anniversaire de cette tragédie ont voulu honorer les défunts en mettant sur pied une campagne pour réclamer le respect total des droits des travailleurs contractuels, y compris dans les domaines de la santé et la sécurité. Le combat que mènent les travailleurs temporaires en Colombie et dans toute la région sera au centre des débats, tout comme l'action des syndicats. Sintravidricol, Sintraquim et Sotrans feront part de leur expérience. La journée de demain de la conférence nationale organisée sur le thème de la sous-traitance prendra la forme d'une table ronde réunissant le ministère de la Protection sociale, le BIT, l'ICEM et l'unité de commandement nationale regroupant la CUT, la CTC et la CGT. Elle sera animée par Christian Rivas de l'ICEM.
Notre affilié Sintraelecol ainsi que les trois centrales nationales CUT, CGT et CTC et des ONG ont rehaussé le profil de cette manifestation par leur présence et renforcé l'impact du combat pour le travail décent pour le travail contractuel et intérimaire dans la région.