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Les syndicats examinent la façon d'améliorer les droits au Mexique

16 juin, 2012Un panel de discussion sur les contrats de protection et la liberté syndicale au Mexique a eu lieu dans une salle bondée de l'Organisation internationale du Travail. Les représentant(e)s des syndicats demandent que des mesures soient décidées en faveur de la création de syndicats, de la solidarité, et qu'une action directe soit entreprise contre les gouvernements et les employeurs.

GENÈVE: La salle IV de l'Organisation internationale du Travail était bondée pour une discussion entre des représentant(e)s du mouvement syndical international et des syndicats indépendants au Mexique, sur les contrats de protection et les obstacles à la liberté syndicale au Mexique. Les panélistes et les personnes qui ont pris part à la discussion ont également déterminé la manière d'agir et de progresser pour les syndicats.

 

 


La discussion était organisée à l'invitation de la Confédération syndicale internationale et des fédérations syndicales internationales, avec Steve Benedict, directeur du département des droits de la personne et des droits syndicaux de la CSI, qui a ouvert la séance.

Selon des estimations largement admises au Mexique, près de 90 pour cent de toutes les conventions collectives sont des contrats de protection. "La liberté syndicale connaît une crise grave, une crise pour nos travailleurs et travailleuses, nos syndicats, et même dans certains cas pour des employeurs qui rejettent ce système", a déclaré Christy Hoffman, secrétaire générale adjointe de UNI Global Union, qui assurait la coprésidence de l'évènement.

Hector Barba Garcia de l'UNT, Genaro Trejo Arteaga et Oscar Alzaga de Los Mineros (SNTMMSRM) ont exposé des cas particuliers où des travailleurs et travailleuses se sont vu refuser le droit d'adhérer à un syndicat, et ont été les victimes, dans certains cas, de représailles brutales.  Les panélistes ont dénoncé une complicité manifeste entre les autorités mexicaines et des sociétés transnationales comme Wal-Mart, JCI, Atento, PKC, Excellon, et Grupo Mexico pour priver les travailleurs et travailleuses de leur droit à la liberté syndicale.

"Cela demande une action", a déclaré Liz Shuler, secrétaire trésorière de l'AFLCIO, en parlant des stratégies transfrontalières visant à combattre la criminalisation des luttes sociales et syndicales au Mexique. "Nous devons renforcer notre capacité à mieux établir la solidarité et à construire nos réseaux syndicaux dans le monde pour livrer ce combat".

Les grandes lignes d'un projet visant à réaliser des avancées ont été présentées par Fernando Lopes, secrétaire général adjoint de la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie, qui a identifié cinq domaines principaux nécessitant une action:

  • Travailler avec la CSI, les FSI et l'OIT pour inciter les gouvernements à respecter les normes internationale de l'OIT et à appliquer les recommandations du Comité de la liberté syndicale concernant les contrats de protection (affaire no. 2694).
  • Soutenir les campagnes mondiales et régionales, et les réseaux qui luttent en faveur de la liberté syndicale au Mexique, comme le font la CSI (mondiale) et l'Alliance de solidarité trinationale-FSI, États-Unis, Canada et Mexique (régionale).
  • Participer au renforcement des mobilisations de soutien en février Journées mondiales d'action pour le Mexique. Une semaine d'évènements organisés chaque année autour du 19 février dans le monde entier.
  • Rendre les multinationales responsables pour leur rôle et le fait qu'elles tirent bénéfice des contrats de protection. Identifier les multinationales qui se sont engagées à respecter les normes internationales du travail, tels que les accords-cadres internationaux, les principes directeurs de l'OCDE et les membres du Pacte mondial, pour inciter les entreprises à abandonner le système des contrats de protection.
  • Accorder la priorité à la création de syndicats pour donner aux syndicats indépendants la capacité de représenter les travailleurs et travailleuses qui déclarent vouloir sortir du système des contrats de protection.

Pour tout renseignement complémentaire sur le programme, voir le tract ici.