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Blog COP22, Marrakech – Troisième jour, mercredi 9 novembre 2016

10 novembre, 2016Troisième jour de la vingt-deuxième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), 9 novembre, Marrakech, Maroc.

Des discussions importantes ont lieu au sein d’une commission particulière dotée d’un nom complexe très long (et incohérent). Dénommée officiellement Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI) et Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA) et consultation informelle sur l’impact des mesures de riposte mises en œuvre, elle est également connu sous les noms de « forum amélioré » et de « groupe de contact amélioré sur l’impact des mesures de riposte ». Ce forum est devenu le principal domaine (mais pas le seul) au sein duquel sera véritablement débattue la question de la transition juste.
 
Une proposition à l’examen au sein de cette commission est la création d’un comité d’experts sur les mesures de transition juste. Les syndicats soutiennent l’idée. Reste à savoir s’il en sera de même pour les Parties (les gouvernements nationaux) et la forme qu’il revêtira s’il est créé.

Demain aura lieu l’événement officiel des syndicats en marge de la COP.
 
Parmi les autres nouvelles, l’élection à la présidence des Etats-Unis d’un négationniste de la science a créé la surprise et un choc suivi d’un sentiment de profonde déception et de colère.

L’amertume et  la marginalisation d’une partie importante de la population, dont les richesses ont stagné ou baissé au cours de ces dernières décennies, sont compréhensibles. Un grand nombre de ces personnes ont exprimé un vote de protestation contre les effets du néolibéralisme et l’incapacité des dirigeants de Washington de les prendre en considération. Donald Trump ne résoudra pas leurs problèmes mais il a été capable d’exploiter leur colère, en l’assaisonnant avec la xénophobie, le racisme, le sexisme et le nationalisme chauvin pour gagner la course à la Maison Blanche contre une femme expérimentée et hautement qualifiée.
 
Considérons que les habitants de la Terre sont les passagers d’un autobus. Contrôler un tel véhicule est une tâche complexe qui nécessite la coopération de nombreuses personnes. Le bus se dirige vers une falaise et, alors même qu’un accord pour actionner légèrement les freins vient d’être atteint, le plus important et le plus qualifié des co-conducteurs est écarté d’un coup de coude et remplacé par un fou.
 
Espérons tous que ce n’est pas la réalité à laquelle nous faisons face, que la rhétorique électoraliste est à présent derrière nous et que le Président Trump nous dévoilera un visage plus sage de lui-même. Après tout, le même Donald Trump qui a qualifié le réchauffement climatique planétaire de parfait canular a également invoqué « le réchauffement climatique mondial et ses effets » pour justifier la demande de permis de construire d’une digue au Trump International Golf Links & Hotel en Irlande!