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Cinq mesures à prendre par les syndicats pour combler l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes

17 septembre, 2023IndustriALL a lancé sa Boîte à outils sur l’équité salariale, conçue pour aider les syndicats à la négocier.

Pay Equity Toolkit

(ENGLISH)

Guía práctica sobre igualdad salarial (SPANISH)Ücret Eşitliği Araç Kiti (TURKISH)

Boite a outils sur l'équité salariale (FRENCH)

COMING SOON

    

Au niveau mondial, les femmes sont payées environ 20 % de moins que les hommes (OIT, 2022). L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes persiste, même si de nombreux pays ont adopté une législation sur l’égalité de rémunération et ont également ratifié la Convention n° 100 de l’OIT sur l’égalité de rémunération, datant de 1951 et dont le taux de ratification est de 93 %.

Jane Pillinger, détentrice d’un doctorat, est l’auteure de cette Boîte à outils sur l’équité salariale. Elle est une experte mondiale de l’équité salariale et de la violence sexiste au travail et collabore avec les syndicats sur l’égalité des sexes depuis 35 ans.

Mme Pillinger résume en cinq étapes la manière dont les syndicats peuvent contribuer à combler l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes :

  1. Sensibiliser aux inégalités salariales entre les femmes et les hommes, aux causes de l’écart de rémunération entre les genres et aux raisons pour lesquelles il s’agit d’une question syndicale essentielle.
  2. S’attaquer aux causes structurelles de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, telles que la charge des responsabilités familiales des femmes et la question cruciale de la sous-évaluation du travail et des compétences des femmes.
  3. Disposer de transparence en matière de rémunération. Les syndicats ne peuvent pas négocier sur l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes s’ils ne disposent pas de données. Les syndicats doivent rechercher des données sur l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes et élaborer des stratégies de négociation en fonction de ces données.
  4. Aborder la question des travailleurs et travailleuses faiblement rémunérés, dans l’économie informelle, en élaborant des stratégies autour de salaires minimums décents, à la fois dans la loi et dans les stratégies de négociation avec les employeurs et les autorités publiques. Et pour les travailleurs et travailleuses informels, renforcer leurs droits à la protection sociale et à la reconnaissance du travail effectué.
  5. Trouver des outils et des structures permettant d’intégrer l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes dans les négociations syndicales de base, plutôt que d’en faire une question secondaire de niveau d’égalité entre les femmes et les hommes, et de par exemple le placer au centre des négociations salariales, ce qui constituerait une stratégie importante pour l’avenir des syndicats.

“La décision d’élaborer cette boîte à outils sur l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes est le fruit de nombreux débats au sein de notre Comité des femmes.

Nous sommes conscientes qu’il subsiste un malentendu dès lors qu’il s’agit d’exiger un salaire égal pour un travail égal et un salaire égal pour des emplois de valeur égale, ce que la boîte à outils aborde de manière remarquable. Nous encourageons nos affiliés à l’utiliser pour les assister dans leurs efforts visant à combler l’écart de rémunération”,

a déclaré Christine Olivier, Secrétaire générale adjointe d’IndustriALL.