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Des dirigeants syndicaux espagnols occupent les bureaux d’Endesa

22 octobre, 2019Des dirigeants syndicaux occupent les bureaux de la compagnie énergétique espagnole Endesa pour protester contre la sape par l’entreprise des droits et prestations en n’assurant pas la conduite de négociations collectives en toute bonne foi.

La compagnie énergétique Endesa, filiale espagnole de la multinationale italienne de services d’utilité publique Enel, a fait traîner les négociations pour le renouvellement d’une convention collective tellement longtemps que celle-ci est arrivée à échéance. Cette convention aurait dû être renouvelée il y a deux ans, mais Endesa a bloqué les négociations pour forcer des changements qui sont inacceptables pour ses salariés. Les travailleurs et travailleuses ne sont plus couverts par une convention collective en bonne et due forme depuis le 1er janvier 2019.

Cela concerne aussi les pensionnés d’Endesa, qui vont perdre le tarif d’électricité subsidié dont ils jouissent actuellement.

Pour protester, les secrétaires généraux ainsi que d’autres dirigeants des affiliés d’IndustriALL Global Union Comisiones Obreras de Industria (CC.OO. de Industria), Federación de Industria, Construcción y Agro de Unión General de Trabajadores (UGT-FICA) ainsi que Sindicato Independiente de la Energía de Endesa (SIE), occupent les bureaux d’Endesa à Madrid, en Andalousie et ailleurs.

Dans une déclaration commune, les leaders syndicaux indiquent qu’ils occupent les bureaux de l’entreprise “jusqu’à nouvel ordre” et accusent l’entreprise d’“arrogance” et de “profond mépris” pour ses salariés. Les syndicats affirment que l’entreprise tente de “faire du chantage” auprès des travailleurs pour leur faire accepter une diminution considérable de leur sécurité d’emploi et une réduction des prestations sociales acquises au cours des années, le tout déguisé sous forme de modernité et de flexibilité. De plus, Endesa ajoute à l’insécurité en faisant sortir de l’entreprise des départements qu’elle identifie comme ne relevant pas de ses métiers de base.

Ils exigent que l’entreprise négocie en toute bonne foi en faisant une offre raisonnable.

IndustriALL Global Union possède un accord-cadre mondial (ACM) avec Enel qui définit une série de principes directeurs pour le dialogue social. Dans cet accord, Enel reconnaît la négociation collective comme un outil servant à déterminer les conditions d’emploi de ses salariés et à réguler les relations entre la direction et les syndicats.

Le Secrétaire général d’IndustriALL Valter Sanches a envoyé un courrier de solidarité aux affiliés espagnols ainsi qu’une lettre de protestation au Président-directeur général d’Enel, appelant l’entreprise à honorer l’engagement mondial qu’elle a pris et à avoir recours aux mécanismes de l’ACM pour résoudre le conflit.

“Nous vous exhortons à assurer qu’Endesa modifie son attitude inflexible dans les négociations et fasse une offre qui rende possible le renouvellement de la convention collective.

“Nous espérons qu’Endesa va non seulement reprendre les négociations, mais qu’elle le fera dans un esprit d’ouverture qui permette que les préoccupations et propositions des travailleurs soient prises en compte afin d’atteindre des relations sociales qui soient au bénéfice des deux parties.”