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Des syndicats du secteur de la confection d’Afrique du Sud s’entendent pour collaborer sur la question des chaînes d’approvisionnement

12 juin, 2017Lors d’une réunion sur les chaînes d’approvisionnement qui s’est déroulée au Cap, les affiliés à IndustriALL du Lesotho, de l’Afrique du Sud et du Swaziland, représentant les secteurs du textile, de la confection, de la chaussure et du cuir, ont convenu de faire campagne pour obtenir des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail pour les travailleurs, construire un pouvoir syndical et faire face aux employeurs agressifs.

Les pays d’Afrique australe sont impliqués à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement, allant de la production de matières premières à la vente au détail, en passant par la confection de vêtements. Alors que, par exemple, le Malawi, le Mozambique, l’Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe fournissent les fibres de coton, la majorité des pays disposent d’ateliers de confection ainsi que de réseaux de distribution et de vente au détail.

Reconnaissant l’importance des chaînes d’approvisionnement, le syndicat Amalgamated du Swaziland, le syndicat démocratique et indépendant du Lesotho, et le syndicat des travailleurs du secteur de l’habillement et du textile de l’Afrique australe (Sactwu), représentant à eux trois plus de 110 000 travailleurs, se sont mis d’accord pour se battre pour « un salaire égal pour un travail égal » au-delà des frontières nationales. Le partage des conventions collectives pourrait être l’une des modalités pour y parvenir. En outre, les programmes d’échange entre les syndicats permettent d’apprendre des expériences des uns et des autres.

Edcon, Foschini, Mr Price, Truworths et Woolworths figurent parmi les marques sud-africaines ayant fait l’objet d’un examen attentif. Celles-ci achètent des biens aux usines ayant délocalisé leur production d’Afrique du Sud au Lesotho et au Swaziland, où les salaires sont plus bas.

Les usines ne respectent pas non plus les droits de négociation et le droit à la liberté syndicale. L’application de la législation du travail est faible dans les deux pays. Les employeurs font craindre la fermeture des usines aux travailleurs revendiquant de meilleures conditions de travail. Néanmoins, en Afrique du Sud, Sactwu organise les travailleurs dans les usines, surveille les propriétaires d’usines irrespectueux de la législation du travail et intervient lorsque les droits des travailleurs sont menacés.

La réunion a adopté un plan fondé sur l’ACT, l’initiative lancée par IndustriALL auprès des marques mondiales afin d’obtenir des salaires décents dans les chaînes d’approvisionnement du secteur de la confection. Elle s’est également appuyée sur l’Accord du Bangladesh qui établit des normes de santé et de sécurité pour les travailleurs dans les usines.

Il est important que les syndicats renforcent leur pouvoir le long des chaînes d’approvisionnement en collaborant au sein de coalitions,

a déclaré Paule-France N’dessomin du Bureau régional pour l’Afrique subsaharienne d’IndustriALL.

La réunion a été soutenue par la Fondation allemande Friedrich et suivie par 21 responsables et délégués syndicaux, dont dix femmes.