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Dialogue nécessaire pour sauver des emplois dans le polissage des diamants au Botswana

21 mai, 2015L’affilié d’IndustriALL, le Syndicat des Travailleurs du Diamant du Botswana (BDWU), appelle au dialogue social après des pertes d’emploi inquiétantes dans le secteur de la taille et du polissage des diamants.

Deux entreprises, Teemane Manufacturing Company et Diamond Manufacturing Botswana, sont sur le point d’arrêter leurs activités avec la perte de 300 emplois. Ceci fait suite aux récents licenciements dans deux autres entreprises, Leo Schachter et Eorostar Botswana.

Ces entreprises sont présentes au Botswana depuis des années, mais elles disent maintenant être incapables de faire face à la concurrence de la taille et du polissage des diamants à bas coûts pratiqués en Asie. L’une des préoccupations principales du BDWU est que les entreprises du secteur au Botswana sont obligées de se fournir uniquement chez DeBeers pour conserver leurs licences, ce qui signifie que DeBeers peut fixer les prix. Comme la plupart de ces entreprises ont des activités dans d’autre régions du monde, elles peuvent aisément transférer leur production lorsque les coûts d’approvisionnement au Botswana excèdent ce qu’elles peuvent trouver ailleurs.

Le BDWU fait pression sur le gouvernement pour qu’il mette sur pied un conseil de négociation sectorielle. Il a jusqu’ici refusé et il y a un manque de soutien de la part des employeurs.

Le BDWU indique dans un communiqué de presse que le gouvernement est à la fois un régulateur et un négociant : “Le gouvernement possède des intérêts importants dans l’industrie de l’extraction des diamants, par le biais de leur tri et valorisation. En vertu de son implication dans le secteur, le gouvernement est gravement limité dans son rôle de régulateur.

Le BDWU se dit exclu des discussions entre employeurs et gouvernement et n’être informé qu’une fois que les décisions de licenciement ont été prises. Le syndicat appelle à la mise en place d’un forum de dialogue social pour le secteur.

“Un tas de problèmes auraient pu être évités si les partenaires du secteur avaient été ouverts au dialogue social et avaient partagé les informations importantes relatives au secteur, » indique le BDWU.

Le gouvernement aurait dû depuis longtemps jouer un rôle directeur dans ce cadre en créant un forum au sein duquel les syndicats, les entreprises et le gouvernement puissent se réunir pour faire face aux problématiques du secteur.

Les syndicats veulent également que le gouvernement du Botswana développe une politique d’émancipation des entrepreneurs locaux du secteur du diamant avec l’espoir qu’une telle participation locale puisse engendrer une plus grande implication dans la durabilité du secteur que celle des compagnies multinationales.