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Dire à AB InBev de respecter la décision de réintégrer des travailleurs mis à pied au Mexique

30 avril, 2014Malgré une décision de justice, InBev refuse de réintégrer 33 travailleurs injustement mis à pied en 2008. Participez à la campagne de IndustriALL et de l’UITA sur le droit des travailleurs et travailleuses de retrouver leur travail et de toucher les arriérés salariaux.

Le 26 janvier 2008, Industria Vidriera del Potosí, filiale de Grupo Modelo-AB InBev, a mis à pied 220 travailleurs et travailleuses, dont le comité exécutif entier du syndicat des travailleurs du verre SUTEIVP, affilié à IndustriALL. Cette décision a été prise à la suite d'un accord négocié avec le syndicat indépendant portant sur une augmentation salariale de 19 pour cent.

Cette réussite a exaspéré les autorités locales et les employeurs de la zone industrielle San Luis Potosi qui ont rassemblé leurs forces pour se débarrasser du SUTEIVP et signaler ainsi qu'aucun syndicat démocratique ne sera toléré dans cette zone. En raison de la mise à pied des 220 salariés, le syndicat a remis un préavis de grève auprès des services locaux de la main-d'œuvre pour protester contre les mises à pied, qui constituent une infraction à la convention collective. Les autorités ont déclaré irrecevable la demande syndicale, et ont empêché le syndicat d'agir pour la défense des salariés licenciés.

Depuis juin 2013, AB InBev détient 100 pour cent des parts de Grupo Modelo et est responsable des actions de la direction de Grupo Modelo. Ces actions constituent clairement une attaque contre les droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses de ABInBev/Grupo Modelo, concernant la liberté de se syndiquer et la négociation collective, droits inscrits dans plusieurs normes internationales que AB InBev affirme avoir signées.

Les travailleurs et travailleuses subissent actuellement de rudes épreuves causées par des actions de l'entreprise. Ces épreuves relèvent d’une "inscription sur une liste noire de l'entreprise" et de la complicité des services locaux de la main-d'œuvre, ce qui empêche pratiquement les travailleurs et travailleuses mis à pied et leurs familles de trouver du travail localement et dans d'autres régions du Mexique. Malgré ces rudes épreuves, et après avoir refusé un règlement financier destiné de façon flagrante à persuader les travailleurs et travailleuses à abandonner leurs droits fondamentaux, 33 personnes continuent d'insister pour obtenir leur réintégration aux postes qu'elles occupaient, et le rétablissement intégral de leurs droits.

Ces 33 personnes qui se battent depuis 2008 pour obtenir justice, ont obtenu leur réintégration à Vidriera de San Luis Potosí à la suite de la décision prise par le Conseil de conciliation et d’arbitrage au début du mois d’avril 2014.

En plus de décider la réintégration des membres du syndicat indépendant, le Conseil a ordonné à l'entreprise défenderesse VIDRIERA de réintégrer à leur poste les personnes mises à pied sous les mêmes termes et conditions d’emploi en vigueur avant leur mise à pied, et de leur verser un montant correspondant aux salaires impayés qui continueront de s'accumuler jusqu'à leur réintégration, conformément à la décision prise.

Le secrétaire général adjoint de IndustriALL, Fernando Lopes, déclare:

"Pendant plus de six ans, notre affilié s'est consacré à défendre le droit à la liberté syndicale des travailleurs et travailleuses de Grupo Modelo. IndustriALL soutient totalement leur combat pour que tous obtiennent un emploi décent.”

Agir maintenant pour dire à AB INBEV de respecter la décision sur la réintégration des personnes mises à pied au Mexique!