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Forte solidarité dans le réseau nord-américain du ciment

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22 mars, 202226 délégués issus des affiliés d’IndustriALL, Boilermakers, Teamsters, Métallos USW et Unifor, se sont réunis en ligne le 10 mars dernier.

Deux conflits du travail ont fait l’objet de débats lors de la réunion. Un groupe de 150 membres de la section locale d’Unifor de Ash Grove (propriété de CRH) à Joliette, Québec, Canada, est en lock-out depuis mai dernier. Dès lors que l’employeur se prépare à fermer deux des quatre fours, des dizaines de membres risquent de perdre leur emploi.

Trois cent trente camionneurs de Seattle, aux États-Unis, se sont mis en grève en novembre de l’année dernière dès lors qu’un groupe d’employeurs, parmi lesquels les multinationales HeidelbergCement et Taiheiyo Cement ainsi que deux producteurs locaux, a refusé de négocier de bonne foi. Depuis, une grande partie du secteur de la construction de Seattle, qui représente 23 milliards de dollars, est à l’arrêt.

Quelques jours après la réunion du réseau, le 14 mars, plus de 40 chauffeurs de camions à béton et le personnel auxiliaire de l’usine de béton prêt à l’emploi de Cadman sur East Marginal Way et de l’usine de béton prêt à l’emploi de Salmon Bay à Ballard ont accepté, dans un geste de bonne foi, de reprendre le travail. Toutefois, Cadman (propriété de HeidelbergCement) a refusé de réintégrer les chauffeurs de camions à béton en temps voulu ou de leur fournir une date pour leur retour. Il est donc important de continuer à soutenir les Teamsters en grève.

L’assemblée a adopté une déclaration de solidarité avec les Teamsters en grève à Seattle. Une déclaration de solidarité similaire sera préparée pour les collègues canadiens et américains de Ash Grove à Joliette.

 

Les conséquences humaines et économiques de l’invasion de l’Ukraine par la Russie se répercutent au-delà de la région concernée. Huit des douze cimenteries d’Ukraine appartiennent à des multinationales du ciment, dont l’irlandaise CRH, l’italienne Buzzi Unicem et la russe Eurocement. CRH a déjà suspendu sa production et annoncé une aide aux salariés et à leurs familles pour fuir le conflit. L’entreprise a également cessé toutes ses activités en Russie. Buzzi Unicem a annoncé le déploiement d’un plan d’urgence afin de garantir la sécurité de ses salariés et de leurs familles en Ukraine. À ce stade, nous n'avons aucune information sur les activités et les salariés d’Eurocement en Ukraine.

Les délégués ont discuté des transformations de l’industrie aux niveaux mondial et régional. L’industrie du ciment est sous pression pour neutraliser ses émissions de carbone d’ici 2050 afin d’atteindre l’objectif de développement durable des Nations Unies sur la lutte contre le changement climatique et ses impacts sur le secteur. Afin de faire entendre la voix des syndicats dans ce processus, IndustriALL entame un travail se situant dans la lignée de la déclaration sur la Transition juste adoptée lors de la COP26 de Glasgow l’année dernière.

Alexander Ivanou, Directeur pour les industries des matériaux, a déclaré :

“Notre réseau continue à mettre en place une forte solidarité et les Teamsters ainsi qu’Unifor peuvent compter sur nous. Nous nous élevons contre la guerre en Ukraine et exprimons notre entière solidarité avec le peuple ukrainien. Pour ceux qui sont en mesure d’apporter une contribution, veuillez suivre ce lien.

Nos réseaux vont redoubler d’efforts en faveur d’une Transition juste dans le secteur du ciment, ce qui est extrêmement souhaitable à l’heure actuelle.”