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Hongrie: des travailleurs mettent leurs emplois en péril pour défendre une dirigeante syndicale licenciée

30 janvier, 2017Les travailleurs d’une usine de fabrication de vitres pour véhicules appartenant à Richard Fritz, et située à Aszód, en Hongrie, ont bravé les menaces de licenciement proférées à leur encontre par la direction pour prendre part à une manifestation organisée pour réclamer la réintégration de la dirigeante syndicale licenciée Edit Kovács.

IndustriALL Global Union a manifesté, le matin du 24 janvier, aux côtés de quelque 200 travailleurs et représentants syndicaux hongrois.

Kovács, Secrétaire du syndicat AMASZ chez Richard Fritz, a été licenciée le 13 janvier. Elle était également présidente du comité d’entreprise et membre du Comité de santé et de sécurité de l’entreprise. AMASZ est affilié à IndustriALL via la Fédération des travailleurs de la chimie de Hongrie (VDSZ).

Des nombreuses sections de cette Fédération ont participé à la manifestation, aux côtés d’autres syndicats nationaux, par solidarité devant la pression croissante subie par les syndicats.

Tamás Székely, président de la VDSZ, a indiqué:

Au cours de ces derniers mois, plusieurs syndicalistes ont été licenciés en Hongrie. Nous devons résister et envoyer le message selon lequel ces licenciements sont inacceptables. Nous ne laisserons pas nos représentants - qui luttent chaque jour – se faire humilier et sanctionner alors qu’ils négocient au nom des membres syndicaux.

Edit Kovács, qui était présente à la manifestation, a déclaré:

Nous demandons seulement à être traités avec respect et que l’employeur négocie avec le syndicat en toute bonne foi.

Le groupe Richard Fritz, qui fabrique des vitres pour véhicules en Allemagne, en Slovaquie et en Hongrie, est une filiale entièrement détenue par la compagnie turque Şişecam.

S’exprimant au nom d’IndustriALL durant le rassemblement, Tom Grinter, a déclaré:

Les compagnies multinationales telles que Şişecam, propriétaire de Richard Fritz, pensent être au-dessus des lois. Par ailleurs, de nombreux gouvernements prennent le parti des employeurs, fermant les yeux sur les pratiques abusives. Nous ne resterons pas inactifs. Le message qu’IndustriALL souhaite faire passer ici, à Aszód, au PDG de Şişecam et à la direction de Richard Fritz, est de rendre dès aujourd’hui son emploi à Edit.

IndustriALL a écrit à Şişecam pour lui demander de réintégrer Kovács et de veiller à ce que les droits des travailleurs fondamentaux soient respectés chez Richard Fritz.