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Industrial Chile et les défis des questions de genre de la réforme syndicale

8 mars, 2017À la veille de l’introduction d’une réforme syndicale qui vise à faire augmenter le nombre de femmes présentes aux postes dirigeants des syndicats, le 8 mars revêt une signification particulière pour l’affilié d’IndustriALL, Industrial Chile-Constramet, dans le cadre de sa lutte pour l’égalité des genres.

Après s’être joint à la marche et aux activités sur le thème “Pas une de moins” organisées par la centrale syndicale CUT ce 8 mars, Industrial Chile va célébrer la Journée internationale de la Femme ce 9 mars avec un séminaire sur les questions d’égalité des genres au sein de la réforme syndicale qui entrera en vigueur le 1er avril.

“Nous voulons analyser comment les changements de cette réforme pourraient bénéficier aux femmes,” a expliqué la directeur du Département des Femmes d’Industrial Chile, María Teresa Espinosa.

“Cette présente réforme syndicale requiert que des femmes occupent des postes dirigeants dans les syndicats. Les statuts d’Industrial Chile ne prévoient toujours pas un quota minimum de femmes”.

Industrial Chile - Constramet dispose d’un département des femmes qui s’efforce de créer des opportunités permettant aux femmes d’exprimer leurs besoins, de se battre pour leurs idées, de prendre la tête de négociations sur leurs revendications, de travailler au renforcement du mouvement syndical et d’augmenter la proportion des femmes au niveau des syndicats.

“Nous visons à recruter beaucoup de femmes au sein d’Industrial Chile parce que nous constatons les conditions de travail difficiles des femmes. Nous organisons des cours et des séminaires où nous formons les femmes à s’exprimer,” a indiqué Espinosa.

Cette réforme requiert qu’au moins un tiers des membres de l’exécutif du syndicat soit constitué de femmes et qu’au moins une femme fasse partie des délégations de négociation des syndicats qui comptent des adhérents féminins.

Les changements de la législation syndicale représentent dès lors un réel défi pour les syndicats chiliens. Industrial Chile soutient ces changements et s’accorde à dire qu’il y a toujours du travail à exécuter pour assurer une égalité des chances pour les femmes et obtenir une égalité hommes-femmes.

La réforme donne par exemple aux syndicats le droit de demander des informations sur les salaires qui vont leur permettre de comparer les niveaux de rémunération des hommes et des femmes. Selon l’enquête la plus récente menée par l’Institut national des statistiques du Chili, l’écart salarial entre les hommes et les femmes est monté à 31,6% en 2016. Les dispositions de la réforme syndicale vont permettre aux syndicats de déterminer la véritable situation salariale sur chaque lieu de travail. Mais les syndicats vont toujours devoir continuer à se battre pour l’égalité salariale.

La Secrétaire régionale adjointe d’IndustriALL Laura Carter a déclaré :

“Les efforts d’Industrial Chile - Constramet reflètent ceux d’IndustriALL. Nous avons formulé nos objectifs et nous devons maintenant trouver le moyen de les atteindre. Le 8 mars est un bon moment pour réaffirmer notre engagement par rapport à cette tâche.”