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Kazakhstan : libération d'un dirigeant syndical

24 mai, 2018Amin Yeleusinov, l'ancien président du Syndicat de la Compagnie de construction pétrolière (OCC), a été remis en liberté à Pavlodar, au Kazakhstan, le 22 mai à la suite d'un jugement rendu par la juridiction locale le 4 mai.

En mai 2017, il avait été condamné à deux ans de prison pour de prétendus détournements de fonds du syndicat, ainsi que pour insultes publiques, agression et refus d'obtempérer aux ordres de la police.

Le motif véritable de son arrestation était sa participation à l'organisation de protestations de masse contre la dissolution de la Confédération des syndicats indépendants du Kazakhstan (KNPRK), à laquelle le syndicat de l'OCC est affilié.

Le vice-président de la KNPRK, Nurbek Kushakbayev, a été arrêté dans le cadre de la même affaire et est toujours en prison, mais il pourrait être libéré prochainement. Il a été condamné à deux ans et demi de prison pour incitation à une grève illégale. Le 10 mai, le tribunal a prononcé sa libération conditionnelle et il devrait sortir de prison à la fin du mois.

Pendant l'été 2017, l'ancienne présidente de la KNPRK, Larisa Kharkova, a été condamnée à quatre ans de limitation de sa liberté de déplacement et à 100 heures de travail obligatoire. Il lui est interdit d'occuper un poste quelconque dans un organisme public ou une organisation non-gouvernementale pendant cinq ans. Son recours en appel a été rejeté.

En avril 2018, au vu des condamnations de ses trois dirigeants, la KNPRK s'est vue décerner le Prix international Arthur Svensson pour les droits syndicaux créé par l'affilié d'IndustriALL Industri Energi.

Kemal Özkan, le Secrétaire général adjoint d'IndustriALL, a déclaré :

"IndustriALL est ravie d'apprendre la libération d'Amin Yeleusinov. Nous attendons avec impatience celle de Nurbek Kushakbayev.

"Quoi qu'il en soit, la situation reste critique au Kazakhstan. Le Syndicat de la Compagnie de construction pétrolière est menacé de dissolution, ce qui veut dire que les autorités kazakhes continuent d'attaquer les syndicats indépendants."