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Kirghizistan : la loi controversée sur les syndicats fait l’objet d’un veto

28 mai, 2021La loi qui porterait gravement atteinte à la liberté syndicale au Kirghizistan et priverait les syndicats de leur indépendance a fait l’objet d’un veto de la part du Président ce 27 mai.

Depuis deux ans, les syndicats du Kirghizstan se battent contre cette loi qui a maintenant fait l’objet d’un veto et qui est considérée comme contraire à la constitution nationale et aux Conventions 87 et 98 de l’OIT, ratifiées par le Kirghizstan.

La loi a été renvoyée au parlement avec les objections du Président le 27 mai. Le parlement va maintenant la retravailler pour préparer une version concertée. Des représentants du gouvernement, des syndicats et des associations d’employeurs devraient faire partie de la commission de conciliation.

“Nous sommes favorables à des réformes dans les syndicats et à l’adoption d’un projet de loi concerté visant à améliorer les conditions de travail et à renforcer le droit des travailleurs et travailleuses à la liberté syndicale”, a déclaré Eldar Tadjibaev, Président du Syndicat des mines et de la métallurgie du Kirghizistan.

De nombreuses objections ont été formulées par des organisations internationales, dont IndustriALL, la CSI, l’OIT et l’ONU, ainsi que par des syndicats du monde entier. IndustriALL a exhorté le Président à opposer son veto à la nouvelle loi, appelant également la Commission européenne à intervenir.

Auparavant, le gouvernement du Kirghizstan s’était opposé au projet de loi et 70.000 travailleurs et travailleuses kirghizes avaient signé une pétition contre ce texte. Cependant, ce projet de loi sur les syndicats a été adopté par le parlement le 31 mars sans consultation des syndicats et sans tenir compte d’aucune objection.

Kemal Özkan, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, a déclaré :

“Nous saluons la juste décision du Président du Kirghizstan d’opposer son veto à cette loi sur les syndicats, qui constitue une violation des Conventions de l’OIT et un pas en arrière dans le développement d’une société démocratique. Nous demandons instamment au Kirghizistan de mener toute réforme de la loi sur les syndicats en pleine consultation avec les syndicats et en conformité avec les normes fondamentales du travail reconnues internationalement.”