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La crise de la sécurité dans les mines d'Inde nécessite la ratification de la convention 176 de l'OIT

5 juin, 2020268 travailleurs ont perdu la vie et 748 autres ont été grièvement blessés dans les mines indiennes entre 2016 et 2019. Dans une série d'accidents survenus au mois de mai, 11 mineurs auraient été tués et beaucoup d'autres blessés.

Quatre travailleurs contractuels sont morts et cinq autres ont été grièvement blessés le 2 juin dans la mine à ciel ouvert de Godavarikhani, de la compagnie Singareni Collieries Company Limited (SCCL), à Telangana. Ces accidents se sont produits lors d'opérations de dynamitage. D'après des sources syndicales, six travailleurs de la SCCL sont morts pendant le confinement du Covid-19.

Un conducteur d'engin a été tué dans la mine à ciel ouvert de Rajapur, de la compagnie Bharat Coking Coal Limited, le 29 mai.

Le 27 mai, un accident s'est produit au projet Dudhichua de la Northern Coalfields Limited lorsqu'une machine est tombée sur un tombereau de chantier. D'après le syndicat, un accident similaire était survenu quelques jours plus tôt par non-respect des normes de sécurité.

Un travailleur a été tué et deux autres blessés le 25 mai à la mine de Parascole, de la Kajora Area in Eastern Coalfields Limited, dans l'effondrement d'une voûte.

Le 22 mai, un travailleur contractuel est décédé tandis que quatre autres ont pu s'échapper indemnes pendant qu'ils dégageaient un puits obstrué dans un charbonnage de la Steel Authority of India Limited à Chasnala. Une enquête interne a été ouverte et trois cadres ont été suspendus dans l'attente de ses conclusions.

Un travailleur a été écrasé par un tombereau, le 19 mai, au projet de Nandgaon de la Western Coalfields Limited.

Un travailleur de la mine à ciel ouvert de la Mahanadi Coalfields Limited, à Ananata, a été tué le 3 mai alors qu'il faisait le plein de diesel d'un engin de terrassement.

Nathulal Pandey, le président de la Hind Khadan Mazdoor Federation, et S Q Zama, le secrétaire général de l'Indian National Mineworkers Federation, ont déclaré :

“Une pénurie de main-d’œuvre, des objectifs de production élevés, une absence de planification de l'extraction du charbon, l'externalisation de la production charbonnière, l'engagement en grand nombre de travailleurs en sous-traitance sans formation dans des secteurs difficiles, une utilisation partielle des budgets de la sécurité depuis trois ans, un manque d'équipement de sécurité pour tous les travailleurs et le laisser-aller dans la sécurité provoquent encore des accidents qui pourraient être évités et des décès de travailleurs dans les mines de la CIL et de la SCCL.

“Le gouvernement veut favoriser l'exploitation commerciale et privatiser la CIL, ce qui pourrait encore aggraver la situation.”

Le secrétaire général adjoint d'IndustriALL Global Union Kemal Özkan déclare :

“Ces accidents mortels mettent en lumière la crise de la sécurité dans les mines indiennes et le gouvernement ne peut plus faire la sourde oreille. Nous répétons que, avant que d'autres vies soient perdues, il est urgent que l'Inde ratifie la convention C176 de l'OIT sur la sécurité et la santé dans les mines.

“Il faut que la législation nationale soit conforme à la C176 et que les syndicats soient associés à la prise de décision pour mettre en place une culture de la sécurité robuste dans les mines d'Inde.”