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La répression antisyndicale s’aggrave chez DESA en Turquie

6 décembre, 2012PRENDRE DES MESURES pour soutenir les membres du syndicat des travailleurs du cuir et de la chaussure (Deri-Is) victimes de pressions et de discrimination systématiques aux usines du cuir DESA en Turquie.

DESA dont la production s’adresse à des marques de renom comme Prada, Gucci, Debenhams, Whistless, Marks and Spencer, est l’une des principales entreprises exportatrices dans le secteur du cuir en Turquie dont les trois usines à Istanbul, Duzce et Corlu emploient environ 2.000 travailleurs et travailleuses.

Deri-Is et ses membres font face à une discrimination systématique de plus en plus forte de DESA depuis que le syndicat a pris pied dans les usines de l’entreprise en 2008.

Pour soutenir Deri-Is, IndustriALL Global Union et European Trade Union vous demandent d’envoyer des messages sur cette page internet à DESA pour exiger la liberté syndicale et la fin de la répression antisyndicale.

Depuis 2008, plus de 50 cas de licenciements injustes et de harcèlements ont été portés devant la justice, et DESA a perdu la majorité de ces litiges considérés par les tribunaux comme relevant d’une attitude antisyndicale.

DESA a fait face à une campagne internationale menée par la FITTHC d’alors pour obtenir le respect des droits du travail dans ses usines. À la suite de la campagne et des décisions des tribunaux, les parties ont signé en août 2009 un accord de reconnaissance mutuelle, et DESA a apparemment accepté alors de respecter les droits du travail. Après cet accord, DESA a regagné des commandes de la part de clients. Cependant, la direction de DESA n’a pas complètement respecté l’accord et a poursuivi ses activités antisyndicales.

La direction de DESA emploie diverses méthodes de harcèlement des membres du syndicat pour les forcer à abandonner leur appartenance syndicale et à quitter volontairement leur emploi par un recours à des mesures incitatives. La forme la plus fréquente de harcèlement concerne des procédures d’évaluation des performances qui défavorisent les membres du syndicat pour les forcer à signer un document sans leur consentement. Quand des membres du syndicat refusent de signer en protestant contre les politiques discriminatoires de la direction, ils reçoivent une lettre d’avertissement de DESA qui les menace de licenciement. Cette année, 25 membres du syndicat ont reçu entre janvier et avril 111 lettres d’avertissement.

Des cadres de l’entreprise, chefs hiérarchique et responsables de la sécurité provoquent régulièrement les membres du syndicat en les insultant ou en leur criant des ordres. Les membres du syndicat ont présenté des plaintes devant les tribunaux locaux contre ces actions discriminatoires. Certains membres du syndicat ont réussi à obtenir gain de cause, mais d’autres ont commencé à souffrir de troubles psychologiques.

Récemment, des cadres de l’entreprise ont décidé d’interdire le port d’un pull-over dans l’usine, en prétendant que des travailleurs dérobent certains produits. En outre, des membres du syndicat sont placés dans un même département pour les isoler des autres travailleurs et travailleuses et d’empêcher ainsi le développement du syndicat.

“Cette longue histoire de répression syndicale doit prendre fin” ont déclaré Kemal Özkan, secrétaire général adjoint de IndustriALL Global Union, et Luc Triangle, secrétaire général adjoint de IndustriAll Europe. “DESA n’a pas répondu à nos tentatives pour résoudre le problème par le dialogue. Nous demandons maintenant à tous nos affiliés et à nos alliés de rejoindre notre campagne pour que les travailleurs et travailleuses de DESA puissent jouir librement de leurs droits fondamentaux”.

Signez la pétition électronique sur cette page internet pour envoyer votre message à la direction de DESA pour exiger le droit à la liberté syndicale et la fin de la répression antisyndicale.