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L’UE doit traiter la question des atteintes aux droits des travailleurs au Sri Lanka avant d’accorder des préférences commerciales à ce pays, déclare IndustriALL

2 décembre, 2016IndustriALL Global Union, Actions Consommateurs Travailleurs (achACT) et la Confédération syndicale internationale (CSI) exhortent l’Union européenne à adopter une feuille de route pour améliorer les droits des travailleurs au Sri Lanka avant que le pays ne puisse bénéficier d’un accès préférentiel aux marchés européens.

En juin 2016, le Sri Lanka a fait une nouvelle demande d’inclusion dans la liste des pays en développement pouvant prétendre à bénéficier du système de préférences généralisées tarifaires (GSP+) de l’UE, qui donne un plus grand accès aux marchés européens à condition que le candidat ne commette pas de graves infractions contre plusieurs instruments des droits de l’homme, dont les conventions fondamentales de l’OIT.

Le Sri Lanka viole toutefois gravement ces conventions. Les syndicats affiliés à IndustriALL dans le pays signalent des infractions telles que l’entrave au droit à la liberté syndicale, la discrimination fondée sur le sexe, le harcèlement sexuel et la dangerosité des conditions de travail.

Par conséquent, IndustriALL, achACT et la CSI enjoignent l’UE de parvenir à un accord avec le Sri Lanka sur un ensemble de critères pour amener le pays à respecter les normes fondamentales du travail, notamment les Conventions nos 87 et 98 de l’OIT.

Figurent parmi les exemples de pratiques antisyndicales, la mise à l’index des travailleurs dans la zone franche de Katunayake, qui ont été suspendus ou licenciés au motif de leurs activités syndicales, ce qui les empêche de trouver un autre emploi, ainsi que la suspension et le licenciement systématiques des travailleurs membres de l’affilié à IndustriALL, CIWU, à Smart Shirts Ltd. Phase 1 situé dans cette même zone de libre-échange.

ATG Ceylon (Pvt) et ATG Occupation Ltd exercent des pratiques antisyndicales similaires, les responsables essayant de réduire au silence les travailleurs qui se préoccupent du problème des substances chimiques toxiques et de leur sécurité au travail, et ayant licencié une femme qui se plaignait d’être harcelée sexuellement par un collègue et responsable local. 

Le gouvernement du Sri Lanka et la commission pour les investissements, qui administre les zones de libre-échange, ne font pratiquement rien pour respecter le droit, permettant à ces violations de continuer à se produire en toute impunité.

Dans une prise de position conjointe rendue publique avant une réunion de l’UE sur la demande de candidature du Sri Lanka au régime GSP+, qui s’est tenue le 5 décembre, les organisations ont déclaré :

Actions Consommateurs Travailleurs, IndustriALL Global Union et la CSI conjurent l’UE d’adopter une feuille de route comptant des mesures assorties de délais de mise en œuvre pour respecter les conventions fondamentales de l’OIT avant de pouvoir bénéficier du régime GSP+. Il n’existe tout simplement aucun argument crédible selon lequel le Sri Lanka ne porte pas gravement atteinte à ces conventions.