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Comprendre la violence domestique

26 novembre, 2020PARTIE 1: «Explication de la violence domestique et du rôle des syndicats». Mieux comprendre ce qu'est la violence domestique.

La violence domestique comprend tous les actes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique qui se produisent au sein de la famille ou du foyer ou entre des conjoints ou partenaires, anciens ou actuels. La violence domestique est un mode de comportement utilisé par une personne pour contrôler ou dominer une autre avec laquelle elle a, ou a eu, une relation intime ou de type familial.

1. Qu’est-ce que la violence domestique ?

La violence domestique comprend tous les actes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique qui se produisent au sein de la famille ou du foyer ou entre des conjoints ou partenaires, anciens ou actuels. La violence domestique est un mode de comportement utilisé par une personne pour contrôler ou dominer une autre avec laquelle elle a, ou a eu, une relation intime ou de type familial.

Les sévices psychologiques peuvent prendre différentes formes, comme le harcèlement, la traque ou le contrôle coercitif. Par le biais du contrôle coercitif, le comportement des auteurs vise à rendre les personnes victimes ou survivantes subordonnées et/ou dépendantes par le biais de menaces, d’humiliations et d’intimidations ou d’autres sévices qui sont utilisés pour nuire, punir, effrayer et isoler de tout soutien une personne victime ou survivante.

Par la violence économique, l’agresseur entend empêcher une personne d’accéder aux possibilités d’emploi et aux ressources économiques. Vivre de la violence domestique peut entraîner des problèmes de santé physique, mentale et émotionnelle à long terme ; dans les cas les plus extrêmes, la violence à l’égard des femmes peut entraîner la mort. C’est l’une des formes d’oppression les plus extrêmes qu’une femme puisse subir.

Sources : Convention d’Istanbul ; Unite the Union Domestic Violence & Abuse - a negotiators guide ; Rapport de l’OIT, 2018.

2. Quelle est la différence entre la violence domestique, la violence familiale et la violence entre partenaires intimes ?

La violence exercée par le partenaire intime se réfère aux “dommages physiques, sexuels ou psychologiques causés par un partenaire ou un conjoint actuel ou ancien”. La violence domestique fait référence à “la violence du partenaire mais [...] peut également englober la maltraitance des enfants ou des personnes âgées, ou la maltraitance par tout membre d’un ménage”. La violence familiale désigne “la maltraitance des enfants, la violence entre frères et sœurs, la violence entre partenaires intimes et la maltraitance des personnes âgées”.

Source : Note de l’OIT sur l’impact de la violence domestique sur le monde du travail, 2020

3. Victime ou survivante de violence domestique ?

Comment décrire les personnes qui demandent de l’aide pendant ou après avoir quitté une relation violente ?

Les termes “victime” et “survivant(e)” sont tous deux utilisés, selon le contexte. Le mot “victime” est utilisé par les membres des forces de l’ordre et dans le contexte des procédures judiciaires. Cependant, certains peuvent préférer le terme “survivant(e)” qui met l’accent sur une réponse active, ingénieuse et créative à l’abus, par opposition au terme “victime” qui peut impliquer une acceptation passive.

En fin de compte, il est impératif de se référer au parcours de la personne qui demande de l’aide, car le cheminement qui fait d’une victime un survivant est unique à chaque personne. À cette fin, beaucoup commencent à utiliser le terme de victime/survivant(e).

Source : The Survivor’s Handbook, Women’s Aid, THE LANGUAGE WE USE, Women against abuse

4. Quelles sont en premier lieu les victimes/survivantes de la violence domestique ?

Tout le monde peut être victime/survivant ou auteur de violence domestique. Les personnes subissent la violence domestique indépendamment de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur classe, de leur âge, de leur race, de leur religion, de leur handicap, de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

Cependant, il est clair que la majorité des victimes de la violence domestique, telle qu’elle est comprise comme étant la violence entre partenaires intimes, sont des femmes et que la majorité des auteurs sont des hommes.

À l’échelle mondiale, 35 % des femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur partenaire intime, ou des violences sexuelles de la part d’un non-partenaire. La violence exercée par un partenaire intime représente la majorité des expériences de violence vécues par les femmes. Cent trente-sept femmes sont tuées par un membre de leur famille chaque jour.

La violence domestique est une manifestation de la violence fondée sur le sexe.

La violence sexiste et la violence à l’égard des femmes sont deux termes souvent utilisés de manière interchangeable, car la plupart des violences à l’égard des femmes sont infligées (par les hommes) pour des raisons liées au sexe et la violence sexiste touche les femmes de manière disproportionnée. Par violence sexiste à l’égard des femmes, on entend la violence qui est dirigée contre une femme parce qu’elle est une femme ou qui touche les femmes de manière disproportionnée.

Sources : Mettre fin à la violence à l’égard des femmes, ONU Femmes: Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ONU 1993

5. Pourquoi les femmes représentent-elles la majorité des victimes/survivant(e)s de la violence domestique ?

La violence domestique est un abus de pouvoir. La violence à l’égard des femmes est une manifestation des relations de pouvoir historiquement inégales entre les hommes et les femmes. Cela a conduit à la domination des femmes par les hommes et à la discrimination à leur égard. Elle a également empêché les femmes de progresser pleinement ; la violence à l’égard des femmes est l’un des mécanismes sociaux cruciaux par lesquels les femmes sont contraintes à une position subordonnée par rapport aux hommes.

La violence contre les femmes, que ce soit dans les espaces publics ou privés, est profondément ancrée dans les structures, les normes et les valeurs sociales et culturelles qui régissent la société, y compris les sociétés patriarcales, et est souvent perpétuée par une culture du déni et du silence.

Source : Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ONU 1993

 

6. Certaines femmes sont-elles plus à risque que d’autres ?

Toutes les femmes peuvent être victimes de violence domestique, indépendamment de leur genre, de leur âge, de leur origine ethnique, de leur statut socio-économique, de leur religion, de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre. Toutefois, certains groupes de femmes sont plus exposés, notamment les jeunes femmes handicapées, bisexuelles et migrantes.

La honte et le déshonneur sont des notions culturelles puissantes et certaines femmes issues de minorités peuvent être confrontées à l’ostracisme social et au rejet si elles cherchent de l’aide. Les lesbiennes et les homosexuels peuvent également être victimes de violence domestique et subir les préjugés de la police et des services de soutien ; la situation des hommes et des femmes transsexuels doit être particulièrement reconnue. Les femmes âgées, les femmes et les hommes handicapés ainsi que les personnes vivant dans les zones rurales sont également confrontés à des obstacles supplémentaires.

Source : TUC, Soutien sur le lieu de travail pour les victimes de violences domestiques ; Unite the Union Domestic Violence & Abuse - a negotiators guide