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L’Accord du Bangladesh se prolongera jusqu’à ce que le gouvernement soit prêt à en reprendre les fonctions

14 mai, 2018Alors que l’Accord de 2013 se prépare à son expiration ce mois-ci et à son remplacement par l’Accord de Transition 2018, cette occasion a été marquée par une conférence de presse conjointe entre l’Accord et la BGMEA (Association des propriétaires d’usines du Bangladesh).

Lors de cette conférence de presse, la BGMEA a exprimé sa gratitude pour le travail accompli par l’Accord en vue de rendre les usines de confection du Bangladesh plus sûres et a apporté son soutien intégral à sa prolongation jusqu’à ce qu’il puisse être remplacé par une autorité gouvernementale compétente.

Le Président de la BGMEA Siddiqur Rahman a déclaré :

Bien que nos entrepreneurs ont beaucoup souffert au cours du processus de remédiation, nous apprécions les efforts de l’ACCORD en vue de participer à l’élévation du niveau de conformité de notre industrie à celui des normes internationales. Sans son soutien, il aurait été difficile pour nous d’accomplir les progrès engrangés à ce stade.

Des progrès extraordinaires ont été faits au cours des cinq années écoulées depuis que l’Accord de 2013 a été signé dans le sillage de l’effondrement du Rana Plaza et des millions de travailleurs et travailleuses sont maintenant occupés dans des usines plus sûres :

  • Au stade actuel, le taux global de remédiation au niveau des 1.620 usines concernées par l’Accord est de 85 pourcents.
  • L’Accord a partagé auprès de 2,4 millions de travailleurs et travailleuses participants des informations de sécurité vitales au sein de plus de 1.000 usines.

Les usines de confection du Bangladesh sont également gagnantes au plan matériel, puisque les acheteurs reconnaissent qu’un site qui a effectué des travaux de sécurité présente bien mois de risques pour eux.

Ce qui a été crucial pour le succès de l’Accord sont ses caractéristiques uniques : le partenariat syndicats-entreprises qui se situe au cœur de cette entente, la reconnaissance par l’Accord du besoin de s’assurer que les propriétaires d’usines puissent supporter le coût de l’amélioration de la sécurité et enfin sa nature contraignante.

S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe aux côtés des affiliés d’IndustriALL au Bangladesh, la Secrétaire générale adjointe d’IndustriALL Jenny Holdcroft, a souligné l’évolution positive qui s’est matérialisée au niveau de la sécurité des bâtiments et de la protection incendie par le biais du travail des acteurs au plan national : les propriétaires d’usines, les syndicats, les travailleurs et travailleuses ainsi que les enseignes.

L’Accord représente une opportunité unique pour les directions d’entreprise, les travailleurs, travailleuses et leurs syndicats, les enseignes de stature mondiale et les fédérations syndicales internationales de rassembler leurs forces pour porter remède au problème systémique des déficiences en matière de sécurité des bâtiments et de protection incendie qui ont gangrené l’industrie bangladaise de la confection et du textile.

Si de nombreuses vies ont incontestablement été sauvées, il reste encore bien du travail à accomplir. Des failles de sécurité mortelles, telles que des sorties de secours, alarmes et dispositifs de protection incendie inadéquats, sont toujours présentes dans des centaines d’usines et le taux de remédiation n’est toujours que de 85%.

S’exprimant également au nom du Comité de Pilotage de l’Accord, Ted Southall, représentant des enseignes, a déclaré :

La sécurité des bâtiments et la protection incendie n’impliquent pas que des rénovations pour rendre les usines sûres, mais également des inspections rigoureuses et permanentes. À ce jour, il n’existe pas encore d’organe national de régulation disposant des moyens nécessaires pour reprendre cette tâche. C’est pourquoi les signataires de l’Accord ont pris la décision de signer l’Accord de Transition 2018 pour s’assurer que ce travail de sécurité vital se poursuive.

Cette semaine, le gouvernement du Bangladesh a confirmé qu’il prolongerait en faveur de l’Accord son autorisation à fonctionner au-delà de mai 2018. Un Comité de Suivi de Transition (CST) a été mis sur pied par le gouvernement aux fins de déterminer à quel moment les conditions convenues pour la remise des compétences de l’Accord à un organe de régulation national pleinement compétent et opérationnel seront réunies.

Le CST, qui se compose de représentants des enseignes, des fédérations syndicales internationales, de la BGMEA (Association des propriétaires d’usines du Bangladesh), de l’OIT et du gouvernement bangladais, qui sont les parties à l’Accord, s’est réuni le 6 mai et a statué que les critères convenus entre l’Accord et la BGMEA et reconnus par le gouvernement du Bangladesh n’étaient pas encore rencontrés.

Ces critères comprennent : la démonstration de la maîtrise des capacités d’inspection, la remédiation des risques, l’application de la force de la loi à l’égard des usines non-conformes, la transparence totale s’agissant des progrès en matière de gouvernance et de remédiation ainsi que l’instruction et la résolution équitable des plaintes formulées par les travailleurs et travailleuses.

Nous sommes heureux que la BGMEA soutienne le démarrage de l’Accord de Transition 2018 au 1er juin ainsi que la poursuite du travail jusqu’à ce que ces critères soient remplis.

a conclu Jenny Holdcroft.