Jump to main content
IndustriALL logotype

Le 19 avril, journée d'action en solidarité aves les syndicalistes biélorusses

Read this article in:

8 avril, 2024Le 19 avril 2022, plus de vingt dirigeants et militants du Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP) ont été arrêtés par le Comité de sécurité de l'État. Si certains ont été libérés par la suite, beaucoup d'autres sont toujours en prison, et ceux qui ont été libérés sont constamment harcelés et persécutés et ont été placés sur des listes d'indésirables qui les empêchent de recevoir des soins de santé adéquats et de postuler à des emplois.

Le 18 juillet 2022, la Cour suprême a décidé de liquider et dissoudre le Congrès biélorusse des syndicats démocratiques (BKDP) et ses quatre membres, dont trois sont affiliés à IndustriALL : le Syndicat indépendant biélorusse (BITU ou BNP), le Syndicat des travailleurs de la radio et de l'électronique (REP), le Syndicat libre de Biélorussie (SPB) et le Syndicat libre des travailleurs de la métallurgie (SPM). 

La condamnation de dirigeants syndicaux pour avoir exercé leur droit légitime à la liberté syndicale constitue une violation des principes de la liberté d'association. Les droits syndicaux perdent tout leur sens faute d'un respect total des libertés civiles inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté et à la sécurité de l'individu, le droit de ne pas être arrêté ou détenu arbitrairement, la liberté d'opinion et d'expression, la liberté de réunion, le droit à un procès équitable et le droit à la protection de la propriété syndicale.

Le secrétaire général d'IndustriALL, Atle Høie, a déclaré :

"Nous exigeons des autorités biélorusses qu'elles libèrent immédiatement et sans condition les syndicalistes arrêtés, tous les défenseurs des droits de l'homme et les prisonniers politiques, et qu'elles cessent de réprimer les syndicats indépendants et les personnes qui réclament le respect de leurs droits fondamentaux, y compris en abandonnant toutes les charges liées à la participation à des manifestations pacifiques et à des actions industrielles."

IndustriALL continuera à soutenir publiquement le mouvement pour des syndicats indépendants et la démocratie en Biélorussie et utilisera sa voix mondiale pour condamner la lourde oppression à laquelle ils sont confrontés. 

Rejoignez la campagne en entreprenant certaines des actions suivantes :

  • Envoyer des lettres à la République de Biélorussie et mener des actions dans les ambassades pour demander l'accès aux dirigeants syndicaux et leur libération, y compris Aliaksandr Yarashuk, président du BKDP, vice-président de la CSI et membre du Conseil d'administration de l'OIT.
  • Enregistrer un message de solidarité avec la participation de dirigeants d'organisations affirmant que le syndicalisme n'est pas de l'extrémisme, appelant à la liberté d'association et à la démocratie et à la libération des syndicalistes emprisonnés en Biélorussie.  Veuillez partager votre message à travers vos canaux de communication et taguer IndustriALL afin que nous puissions le partager à nouveau.
  • Envoyer des lettres à vos gouvernements nationaux pour demander la mise en œuvre de la résolution de l'OIT adoptée par la Conférence internationale du travail en juin 2023, en tenant compte des domaines culturels, économiques, commerciaux, scientifiques et autres de la coopération internationale avec la Biélorussie, en demandant des informations sur les actions déjà entreprises à cet égard, y compris les questions concernant le non-refoulement et les engagements avec d'autres organismes internationaux et de l'ONU, et en exigeant des efforts diplomatiques pour obtenir l'accès aux syndicalistes emprisonnés et leur libération.
  • Organiser des réunions sur le devoir de diligence en matière de droits de l'homme avec les employeurs et les gouvernements sur la Biélorussie et analyser les chaînes d'approvisionnement et les services financiers et autres services commerciaux dans lesquels les entreprises biélorusses sont impliquées et prendre des mesures pour exercer un effet de levier afin de remédier aux violations.
  • Demander aux représentants nationaux - partenaires tripartites, mais aussi représentants des États dans différentes agences des Nations unies - de participer à la réunion thématique de haut niveau sur la Biélorussie qui se tiendra avant la Conférence internationale du travail (CIT), comme l'a décidé le conseil d'administration de l'OIT, en exhortant la Biélorussie à respecter les recommandations des organes de contrôle de l'OIT et à veiller à ce que les syndicats soient détenus et contrôlés par les travailleurs eux-mêmes, et non par le gouvernement.

Rejoignez la réunion en ligne organisée par la CSI et la CES, le 19 avril de 9h30 à 11h00 CEST, dans le cadre de la Journée d'action pour les droits syndicaux et la démocratie en Biélorussie. Elle se déroulera en anglais et en russe et vous pouvez vous inscrire ici