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Le Ghana doit combattre l’emploi précaire

16 avril, 2015Le Ghana a besoin de bons emplois industriels, et non d’emploi précaire, dit Jyrki Raina, secrétaire général de IndustriALL Global Union au ministre du Travail, lors de sa visite à Accra.

Les problèmes liés à l’emploi précaire et l’externalisation étaient visiblement à l’ordre du jour d’une rencontre entre le secrétaire général de IndustriALL, Jyrki Raina, et le ministre de l’Emploi et des Relations de Travail du Ghana, Haruna Iddrisu, le 14 avril 2015 à Accra.

Raina était accompagné du secrétaire régional, Fabian Nkomo, et des dirigeants des affiliés de IndustriALL, le syndicat industriel et commercial (ICU), le syndicat des travailleurs des mines du Ghana (GMWU) et le syndicat des travailleurs du transport, du pétrole et de la chimie du Ghana (GTPCWU).

Le ministre s’est engagé à étudier avec soin un document préparé par les syndicats sur la nécessité de limiter l’externalisation et la précarisation. Plus de 60 pour cent de la main-d’œuvre au Ghana appartient au secteur informel.

Dans des entreprises, des personnes employées sous contrat travaillent dur aux côtés d’autres salariés permanents, mais sans être couvertes par les conventions collectives. Les personnes occupant un emploi précaire gagnent parfois le tiers du salaire des salariés permanents. Et sans bénéficier des prestations sociales prévues dans les conventions collectives.

Jyrki Raina et le ministre Iddrisu ont convenu de la nécessité pour le Ghana d’établir une base industrielle solide, comportant des produits offrant une valeur ajoutée au lieu d’exporter des ressources minérales et du pétrole brut. Il faut pour cela une politique industrielle capable de stimuler la création d’emplois permanents de bonne qualité, d’investissements dans l’infrastructure, de compétences et de formation de la main-d’œuvre, ainsi qu’un accès à l’énergie à un coût raisonnable. La pénurie d’électricité est un problème énorme pour les entreprises industrielles.

Iddrisu a réitéré l’engagement du gouvernement pour l’Agenda du travail décent, et s’est engagé à poursuivre le dialogue avec les syndicats pour trouver des solutions aux différents problèmes.

Raina a de nouveau exhorté le gouvernement à ratifier la convention 176 de l’OIT sur la santé et la sécurité dans les mines. Le Ghana est un important pays minier. Le ministre a donné à ses services la tâche de vérifier où en était le ministère des mines dans le processus de ratification.

Au cours des visites effectuées dans des entreprises d’aluminium, d’acier et de textile, les directions, tout comme les représentants syndicaux locaux, ont cité la pénurie d’électricité comme le problème le plus important pour lequel le gouvernement n’a pas de stratégie claire. La production doit être arrêtée plusieurs jours par mois, ce qui entraîne une diminution des ventes. La tâche des dirigeants syndicaux au niveau local s’en trouve d’autant compliquée pour négocier des hausses salariales et de meilleures conditions de travail.

Dans toutes les réunions et à la conférence de presse, les écarts salariaux entre le personnel local et les expatriés faisant le même travail ont été décrits comme étant un problème généralisé. Raina s’est engagé à soulever la question de l’impartialité et de l’égalité de traitement des travailleurs et travailleuses dans plusieurs entreprises multinationales avec lesquelles IndustriALL a signé des accords-cadres mondiaux.

Les affiliés de IndustriALL au Ghana ont parlé au secrétaire général de leur coopération toujours plus forte en faveur de l’unité. Ils partagent ensemble un puissant engagement vers une fusion des trois syndicats pour créer une organisation unique parlant d’une seule voix forte. Le Conseil national du Ghana de IndustriALL prépare une action conjointe pour le Premier mai contre l’externalisation et l’emploi précaire.