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Le Guatemala doit respecter la liberté syndicale

9 juin, 2022Les représentants d’IndustriALL ont exposé auprès de la Commission de l’application des normes (CAN) de l’Organisation internationale du travail (OIT) les violations du droit à la liberté syndicale auxquelles sont confrontés ses affiliés au Guatemala.

Dans le secteur de la confection, qui représente une part importante de l’économie guatémaltèque, la liberté syndicale est pratiquement inatteignable et la pression exercée sur les syndicats est immense. Les travailleurs et travailleuses sont souvent intimidés, menacés, mis sur liste noire ou même licenciés et craignent les représailles des employeurs s’ils adhèrent à un syndicat.

Le gouvernement du Guatemala a été invité à soumettre à la CAN des informations sur des cas individuels concernant l’application de la Convention 87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical.

Le 6 juin, le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, Kemal Özkan, a évoqué, au nom de la délégation des travailleurs, les violations commises à l’encontre de l’affilié guatémaltèque d’IndustriALL, FESTRAS (Federación Sindical de Trabajadores de la Alimentación, Agroindustria y Similar de Guatemala).

Özkan a expliqué que les travailleurs et travailleuses du Guatemala sont confrontés à des menaces et à des intimidations qui empêchent le plein exercice de la Convention 87. Il a indiqué que la FESTRAS a informé IndustriALL que l’un de ses affiliés, le syndicat SITRAWINNERS, est confronté à des violations des Conventions 87 et 98.

Winners, qui appartient à la société sud-coréenne SA-E SAE Group, ne respecte pas le droit à la liberté syndicale. Il y a quinze jours, l’entreprise a arrêté ses activités et licencié un certain nombre de travailleurs dans le but d’empêcher l’adhésion à un syndicat. Les anciens employés de Winners ont essayé de retrouver un emploi, mais affirment qu’ils n’ont pas été embauchés en raison du conflit chez l’employeur précédent.

Selon les travailleurs, la direction de Winners a eu recours à la violence physique et psychologique, à l’intimidation et aux menaces contre le syndicat. Le secrétaire général du syndicat local, qui a été harcelé et a reçu des menaces de mort, a été contraint de déménager dans un lieu sûr.

Dans sa déclaration, Kemal Özkan a indiqué :

“Les attaques contre les dirigeants syndicaux se produisent tous les jours alors qu’ils défendent les droits des travailleurs.

Nous demandons donc instamment au gouvernement guatémaltèque de prendre des mesures immédiates pour créer un environnement où les travailleurs peuvent exercer leur droit fondamental à la liberté syndicale, avec des échéances claires et dans le respect de la Convention 87.”