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Le KMWU réclame une réforme de la législation du travail

20 décembre, 2022Depuis la fin novembre, des dirigeants syndicaux coréens sont en grève de la faim par des températures glaciales devant l'Assemblée nationale, à Séoul, pour réclamer une réforme de la législation du travail qui mettrait fin à la pratique des employeurs consistant à poursuivre les travailleurs pour le préjudice subi du fait de la grève.

Les dirigeants du Syndicat coréen des travailleurs de la métallurgie (KMWU), affilié à IndustriALL Global Union, la confédération centrale KCTU et les syndicats des travailleurs du transport appellent le gouvernement sud-coréen à promulguer les articles 2 et 3 de la version révisée de la Loi sur les syndicats et les relations de travail et à appliquer les conventions 87 et 98 de l'OIT qu'il a ratifiées en avril 2021.

Le KMWU réclame du gouvernement coréen qu'il élargisse la définition du travailleur et de l'employeur pour garantir aux travailleurs en sous-traitance un statut légal qui leur permette de négocier avec l'employeur principal. La loi doit aussi être amendée de manière à respecter le droit de grève des travailleurs.

En application de la législation du travail en vigueur, qui est draconienne, cinq dirigeants élus de la section des travailleurs en sous-traitance des chantiers navals du KMWU sont poursuivis par l'employeur principal qui leur réclame 47 milliards de wons (36 millions $) de dommages et intérêts pour la grève de cet été.

"Nous nous souvenons des martyrs ouvriers Bae Dalho et Kim Joo-ik qui se sont immolés lorsque leurs employeurs les ont poursuivis en dommages et intérêts, des recours identiques introduits à la suite de la grève de 2009 chez Ssangyong Motors ainsi que contre les travailleurs en sous-traitance des chantiers navals Daewoo cette année. Quantité de travailleurs ont été poussés au suicide et des syndicats démocratiques à la ruine,"

a déclaré Yoon Jang-Hyeok, le président du KMWU, qui participe à la grève de la faim.

"Avec la ratification des conventions 87 et 98 de l'OIT, cette situation doit cesser. Nous appelons le gouvernement coréen à réviser la loi pour que les droits de négocier collectivement et de faire grève soient effectivement reconnus."

"Ces demandes de dommages et intérêts astronomiques pour le fait de s'être mis en grève sont odieuses. IndustriALL prie Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering et le groupe Hanwha Group d'abandonner immédiatement ses recours contre des syndicalistes et le gouvernement coréen de mettre son droit et sa pratique en conformité avec les normes internationales. Nous allons porter devant l'OIT le défaut d'application des conventions 87 et 98,"

a déclaré Atle Høie, le secrétaire général d'IndustriALL.