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Le mouvement syndical mondial condamne la saisie d'avoirs syndicaux par le gouvernement en Afghanistan

10 octobre, 2018IndustriALL s'associe à la Confédération syndicale internationale (CSI) pour protester contre la saisie des bureaux d'un syndicat, le gel de comptes bancaires et le harcèlement de syndicalistes par le gouvernement afghan.

IndustriALL a répondu à l'appel lancé par la CSI à ses affiliés en envoyant une lettre au Président afghan après que le gouvernement ait laissé sans réponse plusieurs appels au dialogue.

Ces mesures font suite à un décret gouvernemental du 31 août 2016 ordonnant la saisie de tous les avoirs du Syndicat national des travailleurs et des employés d'Afghanistan (NUAWE), de l'Union coopérative des cultivateurs d'Afghanistan et de l'Union de la jeunesse, et d'en transférer la propriété officielle à l'État.

Au mois d'avril, la CSI et le NUAWE - la seule centrale syndicale nationale d'Afghanistan - ont déposé plainte contre ce décret auprès du Comité de la liberté syndicale de l'OIT. Plutôt que d'entamer le dialogue, le gouvernement a envoyé des policiers et soldats en armes perquisitionner les locaux du NUAWE à Kaboul et dans 16 districts avant d'y apposer des scellés. Un des bâtiments a été repris par le ministère de la Défense.

Les comptes en banque du syndicat ont été gelés, son homologation n'a pas été reconduite et il a été privé de sa liberté d'expression. Tous ses bureaux restent fermés et le personnel n'est plus payé depuis cinq mois.

Dans sa lettre, le Secrétaire général d'IndustriALL, Valter Sanches, se fait l'écho de l'appel lancé par la CSI :

"Nous exhortons votre gouvernement à annuler immédiatement sa décision de saisir les avoirs du syndicat et à autoriser les recours contre toute décision de justice de confiscation d'avoirs syndicaux ainsi que contre le décret gouvernemental concerné.

"À la lumière du centenaire de l'OIT et de son engagement pour une ratification universelle des normes fondamentales du travail d'ici 2019, nous invitons aussi votre gouvernement à ratifier d'urgence les conventions 87 et 98  de l'OIT sur la liberté syndicale et le droit de négocier collectivement."