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Le SACTWU intensifie le combat pour un salaire minimum vital

7 mars, 2013Le syndicat sud-africain des travailleurs de la confection et du textile (SACTWU) a accolé les revendications sectorielles nationales à un programme d’action ambitieux basé sur les 16.000 revendications présentées par ses membres pour un salaire minimum vital.

Les revendications pour un salaire minimum vital se sont trouvées renforcées à la Conférence nationale annuelle sur les négociations du SACTWU, réunie du 28 février au 3 mars, pour préparer la série de négociations importantes pour 2013.

Le président du SACTWU, Themba Khumalo, a ouvert la Conférence en rappelant aux délégué(e)s que les gens adhèrent à un syndicat pour une raison principale: améliorer leur vie, la vie de leur famille et celle de la communauté à laquelle ils appartiennent. Il a rappelé aux 200 délégué(e)s que pour réaliser ces objectifs, les travailleurs/euses et leurs dirigeant(e)s doivent être unis et faire preuve de militantisme.

Les délégué(e)s ont soutenu l'opinion exprimée par le gouvernement selon laquelle les industries de la confection, du textile et des chaussures se sont stabilisées après 15 années de déclin de l'emploi dans ce secteur. Les délégué(e)s ont été reconnaissant du fait que le président sud-africain a reconnu cela dans son récent discours sur l’État de la Nation dans lequel il a également mentionné le programme gouvernemental de soutien à la confection qui a permis d'éviter des fermetures et de sauver de nombreux emplois.

La Conférence a réuni des commissions spécialisées pour réaliser un soutien concret à la Campagne sur un salaire minimum vital et pour déterminer la façon de faire face aux défis posés au syndicat et à ses membres dans le climat politique actuel, et également dans tout le secteur.  Les délégué(e)s ont également réaffirmé leur engagement pour renforcer le syndicat et les négociations centralisées, et pour accorder un soutien solidaire aux campagnes des autres affiliés du COSATU pour le salaire minimum vital, le recrutement et la syndicalisation.

Une journée d'action a eu lieu le 1er mars, avec trois défilés de protestation. L'un a conduit les manifestant(e)s jusqu'aux services sud-africains du fisc pour protester contre le flux continu des importations illégales en Afrique du Sud, qui provoque une dégradation des emplois locaux et conduit à une désindustrialisation.

Les deux autres défilés ont mené jusqu'à la banque Capitec et au centre de recherche sur les sciences sociales (CSSR) de l'université du Cap. Ces marches étaient organisées pour protester contre la participation du président de la banque Capitec, Michiel le Roux, aux efforts financiers engagés pour s'attaquer aux droits fondamentaux des travailleurs et travailleuses. Il s'agit du financement de la campagne de Newcastle sur les ateliers de misère pour empêcher cette main-d'œuvre vulnérable de bénéficier d’un salaire minimum, pour laquelle le CSSR a réalisé ce que le syndicat appelle “une propagande flagrante de recherche au service des objectifs patronaux”. 

Les délégué(e)s du SACTWU ont mis au défi les auteurs du rapport de se contenter pour vivre des bas salaires illégaux qu’ils prescrivent aux travailleurs et travailleuses de Newcastle. “À cet égard, nous leurs avons remis 278 rands [32 USD] en espèces, qui est le salaire ramené à la maison par de nombreux machinistes qualifiés de Newcastle pour une semaine de 45 heures de travail”.

Voir ici un rapport précédent: http://www.industriall-union.org/fr/un-syndicat-sud-africain-rejette-violemment-une-critique-sur-le-salaire-minimum