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Le syndicat intervient pour libérer des mineurs d’un camp de quarantaine de Covid-19

3 juin, 2020Le syndicat des mineurs de Zambie (MUZ) est récemment intervenu pour mettre fin à une quarantaine de Covid-19 d’un mois, au cours de laquelle les travailleurs vivaient dans un camp de fortune à la mine de Chambishi, Copperbelt.

Bien que l’entreprise affirmait que la quarantaine faisait partie des efforts pour arrêter la propagation du coronavirus parmi les travailleurs, le MUZ est d’avis que les travailleurs ne devaient pas être forcés à rester dans ce camp loin de leurs familles.

Selon le syndicat, les conditions de vie, qui comportent des dortoirs et des toilettes partiellement ouvertes, portent atteinte à la vie privée et sont une insulte à la dignité des travailleurs. Ceux-si se sont également plaints d’une mauvaise alimentation.

 

Le MUZ a rencontré la direction de la mine et a conclu un accord pour que les travailleurs puissent rentrer chez eux. La mine assurerait le transport aller-retour au travail pour les différentes équipes.

Joseph Chewe, Président du MUZ, a déclaré lors d’une réunion avec les travailleurs :

“En tant que syndicat, il est de notre devoir de nous exprimer au nom des mineurs contre tout mauvais traitement. Nous applaudissons votre unité dans le rejet des terribles conditions de vie qui vous ont été imposées par la direction et nous avons dit à la mine de cesser de forcer les travailleurs à vivre dans le camp.”

En dépit de cet accord, la direction a distribué des “formulaires de demande de quarantaine” pour inciter les travailleurs à rester dans le camp. Le formulaire comprend la promesse de fournir de la nourriture et une allocation de 1,500 K (82 dollars) aux travailleurs qui acceptent de continuer à vivre dans le camp.

Certaines clauses du formulaire que les travailleurs sont censés signer ne tiennent pas compte des droits des travailleurs tels que protégés par la loi, y compris contre les licenciements sommaires.

Par exemple, une section précise : “Je reconnais que je ne peux pas quitter le camp ou me retirer du camp sans l’approbation de la direction, car cela se transformerait en renvoi sans préavis.”

Glen Mpufane Directeur de la section des mines d’IndustriALL, indique :

“Ces mineurs ne doivent en aucun cas être contraints de vivre dans des conditions aussi déplorables. Les compagnies minières ont la responsabilité de respecter les droits de l’homme et les droits des travailleurs, ce qui implique de leur fournir des logements et des installations sanitaires corrects.”

Sur les plus de 2.500 travailleurs employés à la mine de Chambishi, 1.450 sont membres du MUZ.

La mine et sa fonderie de cuivre sont détenues conjointement par la China Non-ferrous Metals Company Limited (85 %) et la Zambia Consolidated Copper Mines Limited (15 %).