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Les syndicats demandent à l'Union africaine d'inclure des dispositions relatives au travail dans sa politique relative aux entreprises et aux droits humains

13 septembre, 2023Les droits fondamentaux de l'OIT, le travail décent, la convention 190, les travailleurs de l'économie informelle, la corruption et la mise en place d'espaces de dialogue social sont autant de matières que les syndicats veulent voir figurer dans cette politique.

Les 6 et 7 septembre, plus de 300 délégués de 47 pays africains ont participé au second Forum africain sur les entreprises et les droits de l'homme (FAEDH) à Addis-Abeba, en Éthiopie. Le thème du forum était For Africa, from Africa. On y a discuté du projet de politique de l'Union africaine (UA) en matière d'entreprises et de droits de l'homme, de la responsabilité des entreprises s'agissant du devoir de vigilance et de l'accès à des mesures correctives efficaces en cas de violation.

Or, l'Indice CSI des droits dans le monde de 2023, publié avant les coups d'État au Niger et au Gabon, constate que les violations des droits des travailleurs sont en augmentation, avec des conséquences néfastes pour les entreprises et les droits humains en Afrique.

Le bureau de coopération de la Fondation Friedrich Ebert-Union africaine (FES AU) et le bureau régional d'IndustriALL pour l'Afrique subsaharienne avaient organisé, avant le forum, un atelier pour discuter des stratégies syndicales. Les syndicats affiliés à IndustriALL, l'IBB, l'ITF et l'UITA, originaires du Kenya, du Ghana, du Liberia, de Tanzanie, d'Ouganda, de Zambie et du Zimbabwe, représentaient les travailleurs de l'agriculture, du bâtiment, du ciment, de la construction, de la sylviculture, de la mine, du pétrole et du gaz, du textile et de l'habillement, du transport, du bois, etc.

Alex Geiger, directeur de la FES AU, a déclaré à propos du rôle critique des syndicats :

"Le rôle central des organisations syndicales doit être mis en avant dans les processus du FAEDH et des PAN. Les PAN ont une grande importance pour le dialogue social au niveau national et les syndicats, les institutions des droits de l'homme et autres parties prenantes devraient s'en servir pour promouvoir les droits de l'homme et des travailleurs."

Dans ses observations finales, la secrétaire régionale d'IndustriALL pour l'Afrique subsaharienne, Paule France Ndessomin, a dit :

"Nous demandons la reconnaissance des organisations syndicales par l'UA et qu'elles soient associées en tant que parties prenantes majeures en matière d'entreprises et de droits de l'homme en tant qu'organisations distinctes représentant les intérêts des travailleurs ainsi que leurs membres les ont mandatées.

Les syndicats sont des interlocuteurs s'agissant des droits des travailleurs et le fait de les englober, dans la plupart des enceintes, dans la vaste catégorie des organisations de la société civile tend à compromettre l'agenda sur les questions de travail. Par ailleurs, il est important d'inclure les normes de l'OIT dans la politique de l'AU en matière d'entreprises et de droits de l'homme ainsi que dans l'Accord établissant la zone de libre-échange continentale africaine."