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Les syndicats mondiaux demandent la mise en liberté de militants syndicaux chinois

21 décembre, 2015IndustriALL Global Union et autres syndicats mondiaux demandent au gouvernement chinois de libérer les militants syndicaux détenus dans la province chinoise de Guangdong, de cesser d’interdire les organisations de la société civile et du monde du travail, et de respecter les droits fondamentaux du travail inscrits dans les conventions de l’OIT.

IndustriALL a écrit au président Xi Jinping de la République populaire de Chine, pour protester contre la répression qui touche les militants ouvriers. Le 21 décembre, IndustriALL et l’UITA ont remis un message à la mission chinoise à Genève, Suisse, au nom des syndicats mondiaux et de la CSI.

Au moins quatre ONG défendant la cause ouvrière sont la cible des autorités chinoises depuis le 3 décembre 2015, dans la répression qui s’est abattue dans la province de Guangdong située au sud de la Chine. Et 25 membres du personnel de plusieurs ONG et des volontaires ont été détenus et interrogés par la police. L’une des accusations concernait “des rassemblements destinés à perturber l’ordre public ”.

Sept militants qui n’ont pas pu être contactés sont sans doute encore détenus. Il s’agit du directeur du centre ouvrier de Panyu, Zeng Feiyang, et d’un membre du personnel, Zhu Xiaomei, du directeur des services sociaux de l’organisation Foshan Nanfeiyan, He Xiaobo, et des militants ouvriers Peng Jiayong, Deng Xiaoming, Meng Han et Tang Jian.

Il a été confirmé que quatre personnes - Zeng Feiyang, He Xiaobo, Zhu Xiaomei et Deng Xiaoming sont toujours détenues. Les militants ouvriers n’ont pas eu le droit de contacter leurs avocats et n’ont pas pu prendre connaissance de leurs dossiers.

Les centres ouvriers ont assuré la promotion des droits des travailleurs et travailleuses, et ont assuré des services aux salariés durant des années. Ils les ont aidés à résoudre des conflits du travail et ont offert des conseils juridiques aux travailleurs et travailleuses victimes d’un accident du travail ou avec des arriérés de salaire, d’indemnités de licenciement et de contributions sociales non réglés. Malgré le rôle positif des ONG ouvrières, les autorités locales ont, au cours des trois dernières années, intimidé et détenu des militants d’ONG, révoqué leurs licences et ont forcé certaines ONG à se délocaliser

Dans sa lettre au président Xi Jinping, le secrétaire général de IndustriALL, Jyrki Raina, écrit:

“IndustriALL demande à votre gouvernement de libérer immédiatement tous les militants ouvriers détenus, de mettre fin à la suppression des organisations ouvrières et de la société civile, de protéger la liberté de la société civile comme indiqué dans la Constitution chinoise, et de respecter la liberté syndicale et autres droits fondamentaux du travail inscrits dans les conventions de l’Organisation internationale du Travail (OIT).”

“Nous sommes conscients du fait que le ralentissement continuel des industries de fabrication du Guangdong a conduit à une augmentation des protestations ouvrières, avec la fermeture d’usines et le départ précipité de dirigeants sans régler les salaires du personnel. Ces travailleurs et travailleuses ont besoin de toute l’aide nécessaire de votre gouvernement, de l’ACFTU et des ONG ouvrières. Le fait de négliger d’accorder une aide et d’agir contre les gens qui soutiennent les travailleurs et travailleuses, ne peut que mener à une agitation encore plus forte,” a ajouté Raina.