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Les travailleurs de Glencore réclament l’instauration d’un protocole de règlement des différends

18 octobre, 2019Les syndicats représentant les travailleurs dans les opérations de Glencore en Afrique du Sud, en Australie, au Canada, au Chili, en Colombie, aux États-Unis, au Pérou et en Zambie se sont réunis pour discuter des progrès de la campagne Glencore d'IndustriALL, lancée en 2017. Pour la première fois, les dirigeants de la compagnie ont assisté à la réunion du réseau syndical mondial tenue à Valledupar, en Colombie, les 26 et 27 septembre.

Les syndicats ont souligné la nécessité d'établir un protocole de règlement des différends pour s’attaquer aux graves carences en matière de santé et de sécurité.

« La campagne a permis un certain degré d'interaction avec les dirigeants de Glencore, mais cela doit se traduire par de meilleures conditions de travail pour l’ensemble des travailleurs à travers le monde »,

a indiqué le Secrétaire général adjoint d'IndustriALL, Kemal Özkan.

Anna Krutikov, responsable du développement durable chez Glencore, et Gerda Schwindt, directrice des ressources humaines au niveau mondial, ont présenté la situation commerciale et financière de Glencore, ses stratégies et perspectives d'avenir, y compris en matière de développement durable.

Leur présentation s’est néanmoins avérée quelque peu différente des présentations des syndicats qui ont fait part de la persistance de la pollution de l'environnement, des problèmes de genre et de graves risques pour la santé et la sécurité.

  • Les travailleurs zambiens ont indiqué une détérioration grave de la santé et de la sécurité, et un nombre record de sept décès rapportés cette année, malgré les efforts déployés par le syndicat pour garantir la mise en œuvre de politiques de sécurité visant à protéger les travailleurs.
  • En Colombie, les gestionnaires de Codelco violeraient le code de conduite et la liberté syndicale en faisant peser des menaces constantes sur les travailleurs pour les dissuader de se syndicaliser. En mai, les travailleurs ont fait grève en raison des conditions de santé et de sécurité effroyables, et de leur mauvaise alimentation.
  • Malgré les affirmations de Glencore d’appliquer des politiques saines d'utilisation de l'eau, de nombreux cours d'eau en Colombie ont été pollués, à l’exemple du fleuve Calenturitas. L’entreprise a également essayé de détourner la seule rivière traversant le département de La Guajira pour accéder aux matières premières situées en dessous du lit fluvial.
  • A New Brunswick, au Canada, les travailleurs ont dénoncé le manque de prise au sérieux de la sécurité qui a entraîné des accidents et des blessures. Le représentant syndical chargé des questions de santé et de sécurité a été mis en lock-out depuis le mois d’avril dans le but d'affaiblir les dispositions de la convention collective relatives à la santé et à la sécurité. Le réseau a publié une déclaration de solidarité à l’attention de tous les travailleurs lockoutés.

Des rapports en provenance d'Afrique du Sud ont également mis en évidence l’existence de graves problèmes de sécurité et de santé, tels que la perte d’audition et des maladies pulmonaires liées au travail dans des tunnels de plus en plus profonds.

Les participants se sont prononcés sur un plan d’action pour s'attaquer à ces problèmes, poursuivre l'interaction avec la direction et, en définitive, établir un dialogue mondial avec Glencore. Le réseau demandera la mise en place d’un protocole de règlement des différends applicables à toutes les opérations de la compagnie à travers le monde et fera pression pour l’établissement d’un mécanisme mondial qui amène la direction et les dirigeants syndicaux à s’assoir à la table des négociations.

L’objectif final est de mettre en place un accord-cadre mondial.