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Les travailleurs de l’énergie d’Afrique australe renforcent leur puissance

23 octobre, 2014Réuni à Mid-Rand, près de Pretoria, ces 13 et 14 octobre, le SAEN (Réseau de l’Énergie d’IndustriALL pour l’Afrique australe) a décidé de concentrer ses efforts sur le recrutement de nouveaux membres en haussant le niveau de coopération régionale et afin de renforcer la puissance et la solidité des organisations syndicales.

Rassemblant des affiliés d’IndustriALL du secteur de l’énergie en provenance du Botswana, de RDC, du Mozambique, de Namibie, du Swaziland, de Tanzanie, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe, le SAEN, qui peut compter sur le soutien de la FES (Fondation Friedrich Ebert), a débattu en long et en large de la future stratégie à adopter face aux attaques concertées des employeurs à l’encontre des syndicats de cette sous-région. Les syndicats ont décidé qui leur fallait augmenter la communication entre eux de façon à développer une vision commune du secteur aux niveaux régional et national. Les médias sociaux et la communication électronique continueront à être utilisés à cet égard à l’avenir et chaque syndicat devra désigner deux personnes de contact pour qu’à la fois un représentant de la direction syndicale et un délégué sur le lieu de travail puissent être contactés par les autres membres du réseau.

Le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, Kemal Özkan, a indiqué que

Ce réseau peut constituer un exemple pour les autres régions et secteurs. L’attention que vous portez sur le recrutement syndical et le renforcement de tous les adhérents doit être louée. C’est comme cela qu’il faut construire et renforcer la puissance syndicale.

Grâce à l’aide externe apportée par le LRS (Service de recherche syndicale du Cap), une banque de données d’entreprises, en particulier d’Eskom, qui est d’origine sud-africaine, et comportant des informations sur les conventions collectives est en cours de construction. Les délégués ont renouvelé leur engagement à fournir rapidement les informations requises sur simple demande, de sorte à permettre de faire de cette ressource une chose utile et cohérente.

Le réseau a une structure établie et doit se focaliser sur sa vision et sa mission. Il produira une analyse des secteurs industriels dans sa sous-région qui servira de base à la conception qu’il fera d’une politique énergétique régionale à laquelle tous ses membres pourront s’identifier et qu’ils pourront promouvoir.

Le réseau a souligné que les problèmes et difficultés décrits lors de réunions précédentes, et ayant fait l’objet d’un rapport lors de la Conférence Mondiale des Industries de l’Energie de Madrid, tenue par IndustriALL plus tôt dans l’année, continuent à concerner de nombreux syndicats qui sont confrontés à une situation où leurs membres sont considérés par les gouvernements comme appartenant à des “services essentiels” et, de ce fait, soumis à des interdictions de grève. Le caractère de plus en plus occasionnel du travail accroît la précarité de l’emploi dans plusieurs pays et la pression sur les efforts menés par les syndicats pour assurer un emploi décent et maintenir des salaires vitaux.

Le réseau a pu se pencher également sur des succès. Venu du Swaziland, le président du réseau, Churchboy Dlamini, a expliqué comment ils avaient pu éliminer les contrats temporaires et faire que tous les salariés de l’entreprise nationale d’électricité soient maintenant sous contrat permanent. Au Zimbabwe, le réseau a apporté son soutien aux travailleurs du ZEWU agressés et renvoyés par l’entreprise d’électricité ZESA. Nombre de ces travailleurs ont été réintégrés. Angeline Chitambo, Présidente du ZEWU et membre du Comité exécutif d’IndustriALL n’a pas été réintégrée. En dépit de décisions de justice appelant à sa réintégration par l’entreprise, celle-ci prolonge les débats devant les tribunaux pour tenter d’éviter son retour au travail. Le réseau a affirmé son total soutien à sa lutte pour la réintégration et continuera à soutenir les autres travailleurs soumis au même défi.