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Les travailleurs de Maruti Suzuki mis à pied font face à la répression de l’État

7 février, 2013Le syndicat des travailleurs de Maruti Suzuki (MSWU) a organisé une journée d’action de solidarité panindienne le 5 février 2013 pour condamner la répression de l'État et exiger la libération des travailleurs arrêtés et la réintégration de tous les salariés mis à pied chez Maruti Suzuki India Limited (MSIL).

Après le violent incident qui a eu lieu le 18 juillet 2012, au cours duquel un cadre de l'usine Manesar de Maruti Suzuki India Limited (MSIL) a été tué, les travailleurs font face a une recrudescence de la répression de l'État. Actuellement, 147 salariés dont tous les membres du bureau du syndicat des travailleurs de Maruti Suzuki (MSWU) (enregistré sous le no 1923) sont emprisonnés pour plus de six mois sans possibilité de mise en liberté provisoire sous caution. En outre, des mandats d'arrestation sans possibilité de mise en liberté provisoire sous caution ont été délivrés contre 66 autres salariés.  En réponse aux incidents du 18 juillet, la direction de MSIL a mis fin aux contrats de 546 salariés ayant un emploi régulier et de près de 2.300 contractuels.

Le combat est mené du côté des travailleurs par un comité provisoire de travail du fait que le MSWU n'est plus enregistré et que tous les membres de son bureau sont à la prison centrale de Gurgaon. Le combat a pris des formes diverses, comme par exemple des rassemblements, des manifestations entre tous les districts de Haryana et de Delhi, des grèves de la faim massives. Le MSWU et le PWC ont également cherché à encourager la solidarité avec les travailleurs sous contrat dans l’ensemble de la ceinture industrielle du NCR avec une convention des travailleurs de l'automobile qui s’est récemment chargée d’organiser un rassemblement pour la justice couvrant tous les districts de Haryana, qui a eu son apogée dans une manifestation massive de plus de 5.000 personnes à Rohtak le 27 janvier 2013. Le MSWU a fait état de l'arrestation par la police et les agents du renseignement de tout activiste prenant la tête de la contestation. Par voie de conséquence, les travailleurs vivent dans une psychose de peur et craignent de se mobiliser ouvertement.

Le secrétaire politique du chef de l'exécutif de Haryana a assuré les manifestants que le chef de l'exécutif les rencontrera le 13 février pour discuter des questions qui les concernent.

Dans cette situation critique, le MSWU a annoncé l'organisation de la journée solidarité panindienne d'action de solidarité le 5 février 2013 à Jantar Mantar, New Delhi. Environ 150 représentant(e)s de 23 organisations panindiennes, dont des syndicats ouvriers, des syndicats d'étudiants et des organisations de défense des droits de la personne ont participé à la manifestation de solidarité. Des mémorandums ont été présentés aux représentants locaux élus et à Bhupinder Hooda, chef de l'exécutif, Haryana.

Les revendications du MSWU portent sur les points suivants: 

  • Ouverture d'une enquête impartiale et indépendante de haut niveau sur l’incident du 18 juillet 2012.
  • Libération immédiate des 147 travailleurs arrêtés.
  • Réintégration immédiate des personnes dont il a été mis fin au contrat, y compris les 546 salariés sous contrat régulier et près de 2.300 contractuels.
  • Fin du non-respect de la législation du travail, et application du droit de constituer un syndicat dans toutes les entreprises de l'automobile de la région.
  • Fin du système illégal d'embauche sous contrat de courte durée au vu de la nature permanente du travail dans la ceinture industrielle.