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Manifestation de masse au Myanmar pour réclamer l’application de la législation du travail

30 août, 2019Des milliers de travailleurs et travailleuses en provenance de 50 usines ont manifesté dans la matinée du 29 août pour réclamer que la législation récemment revue sur le règlement des conflits de travail soit mise en application.

4.000 travailleurs et travailleuses du district de Hlaing Thar Yar et 600 de celui de Kyauk Tan  ont donné de la voix pour protester contre l’absence d’application d’une législation qui a été amendée en juin dernier. De nombreux manifestants portaient du rouge, la couleur de leur syndicat, affilié à IndustriALL, la Fédération des travailleurs et travailleuses de l’industrie du Myanmar (IWFM).

Deux leaders syndicalistes, Kyi Thi Win et Shane Thu, ont été licenciés de l’usine de Prosperity Knitting en juin, alors qu’ils étaient en train d’y mettre sur pied une organisation syndicale de base.

L’IWFM réclame la réintégration immédiate des deux leaders syndicalistes ainsi que l’application effective de la nouvelle législation.

“Ceci constitue une violation des droits des travailleurs,” déclare Khaing Zar, Président de l’IWFM et membre du Comité exécutif d’IndustriALL. “Nous avons épuisé tous les canaux institutionnels, comme le département du travail, l’organe de conciliation cantonal et le Ministère du travail, mais le gouvernement fait la sourde oreille par rapport à cette grave violation des droits des travailleurs.”

En vertu de l’Article 23 de la législation révisée sur la résolution des conflits du travail, un différend entre employeur et travailleur sera pris en charge par le département du travail ou par un tribunal. Dans l’ancien système de résolution des conflits, un organe de conciliation cantonal jouait le rôle de conciliateur.

“Le cas des leaders syndicalistes mis à pied en juin démontre clairement que les autorités tiennent en suspens la loi qui permettrait de réintégrer des travailleurs et travailleuses licenciés abusivement. Nous appelons le gouvernement à mettre en œuvre les amendements à la législation et à reconnaître le droit des travailleurs et travailleuses à mettre sur pied et constituer un syndicat,” a ajouté Khaing Zar.