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Mettre fin à la violence sexiste en pleine pandémie

4 juin, 2020Le deuxième wébinaire organisé par les Fédérations syndicales internationales ce 2 juin a illustré comment la Convention 190 de l’OIT peut répondre à l’augmentation de la violence pendant la Covid-19. 

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“On a signalé une augmentation des incidents concernant violence et harcèlement à l’encontre du personnel des services de première ligne. Des travailleurs et travailleuses informels nous ont également dit avoir été confrontés à une violence accrue de la part des autorités. Pour de nombreuses femmes, rester à la maison ne signifie pas rester en sécurité. Celles qui ont perdu leur emploi et les femmes qui travaillent à domicile sont toutes exposées à des risques accrus de violence domestique. Les mesures de confinement ont eu pour effet de cloîtrer des femmes avec des partenaires violents. Au cours des négociations de la C190, nous avons parlé de tout cela et de ce qui serait nécessaire pour garantir que l’instrument fournisse des moyens d’y faire face,”

a indiqué Marie Clarke, Secrétaire-trésorière du Congrès du travail du Canada

“Lorsque les femmes sont confrontées à de la violence domestique, ce n’est que sur leur lieu de travail qu’elles peuvent obtenir une forme de soutien. Elles veulent pouvoir parler à quelqu’un de leurs problèmes et elles peuvent le faire sur leur lieu de travail. C’est là que nous pouvons leur apporter le soutien nécessaire, nous devons trouver la solution avec elles, nous devons les mettre en contact avec les services compétents. [...] C’est sur le lieu de travail qu’elles trouvent la force de lutter contre la violence domestique. Si vous considérez la C 190 et si vous écoutez les expériences des femmes, l’importance du lieu de travail est très claire et c’est pourquoi nous devons leur apporter le plus grand soutien possible,”

a confié Sheela Naikwade, Vice-présidente du MSTKS (Inde).

“Nous parlons d’équilibre des pouvoirs. Si en tant que travailleuses nous sommes confrontées à la violence, c’est parce que nous avons moins de pouvoir. En gardant cela à l’esprit, nous devons continuer à nous organiser syndicalement. Nous devons conserver l’unité de notre communauté, de nos adhérentes syndicales, pour nous protéger, pour renforcer notre pouvoir.”

“Je voudrais appeler tous les syndicats, dirigeants et recruteurs à se pencher sur cette question de la discrimination, à continuer à organiser des formations et à aider nos membres et travailleuses à réfléchir sur notre propre discrimination existante et à lutter contre elle afin que nous puissions lutter contre la violence et les abus de pouvoir en ces temps de Covid-19” a déclaré Fish Ip, de la Fédération internationale des travailleurs domestiques (FITD).

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