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Nissan Suisse délocalise 92 emplois

27 octobre, 2016Nissan International a annoncé une restructuration de la compagnie qui aboutira à la relocalisation effective de 92 emplois d’ici avril 2017 à son siège européen près de Paris.

Nissan International relocalisera 92 des 228 postes de son site suisse de Rolle. Selon le syndicat UNIA affilié à IndustriALL la compagnie a ouvert une période de consultation jusqu’au 29 septembre 2016 après avoir communiqué l’information aux autorités.
 
Même si une période de consultation a été ouverte conformément à la législation suisse, les droits des employés touchés par cette délocalisation ne sont toujours pas respectés, a signalé UNIA.
 
La période de consultation a manifestement été entachée d’irrégularités puisque des documents clés ont été produits seulement neuf jours avant qu’elle s’achève.
 
« UNIA ne dispose pas d’informations suffisantes pour savoir, par exemple, combien d’employés sur les 92 concernés par la délocalisation sont soumis à un contrat de travail régi par le droit suisse », a déclaré Komla Kpogli, Secrétaire syndical à UNIA.
 
« Nissan ne reconnaît pas le mandat collectif du syndicat. Les prolongations de la période de consultation accordées par la compagnie visaient seulement à gagner du temps afin d’affaiblir les employés qui devront déployer des efforts considérables pour trouver du temps pour travailler et demander la tenue de consultations syndicales », a souligné Helmut Lense, directeur d’IndustriALL pour le secteur automobile.
 
Nissan a été invité fermement à reconnaître UNIA comme ayant été officiellement mandaté par les travailleurs. Devant le refus de la compagnie, le syndicat a décidé de mener une action collective avec les employés le 18 octobre au siège de Nissan International à Rolle.
 
« Les événements récents impliquant Nissan jettent un doute sur la volonté de la compagnie de coopérer de bonne foi avec les syndicats. La direction de Nissan à Canton dans le Mississippi continue de faire pression sur les employés et de les décourager à s’organiser », a indiqué Helmut Lense.
 
Quelques jours auparavant, le 12 octobre, à Paris, les syndicats français et américains ont uni leurs efforts à IndustriALL et aux parlementaires français pour demander au PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, de mettre un terme aux pratiques antisyndicales ayant cours à l’usine Nissan implantée à Canton dans le Mississippi.