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Les dirigeants syndicaux fixent des exigences aux membres du G20

22 mai, 2017Les dirigeants des fédérations syndicales internationales et des syndicats de pays des Etats membres du G20 se sont réunis les 16 et 17 mai, à Berlin, pour participer au Sommet syndical L20, dans le but de revendiquer un modèle de mondialisation plus inclusif, durable et responsable. 

Dans une déclaration remise à la Chancelière allemande et présidente du G20, Angela Merkel, les dirigeants du L20 réclament un modèle économique alternatif caractérisé par des investissements dans les infrastructures publiques et les services, une réforme fiscale et des politiques économiques répondant à la transition vers une économie à faible émission de carbone.

Le Secrétaire général d’IndustriALL Global Union, Valter Sanches, a déclaré:

« Le L20 offre une opportunité aux travailleurs de parler d’une seule voix. Nous voulons mettre en place un commerce international plus équitable qui respecte les droits des travailleurs. Le G20 doit adopter une position commune sur les inégalités et la concentration des richesses. Le respect des droits syndicaux, notamment les Conventions nos 87 et 98 de l’OIT sur la liberté syndicale et la négociation collective, est le point de départ à l’obtention de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail et d’heures de travail plus justes ».

La déclaration du L20 adressée à la réunion des ministres du Travail et de l’Emploi du G20, tenue les 18 et 19 mai, à Bad Neuenahr, décrit le piège d’une faible croissance due à la stagnation de la performance économique:

« Les inégalités élevées et croissantes engendrent de nombreux laissés pour compte, attisent la méfiance publique et alimentent le rejet populaire des gouvernements et des institutions présentés comme favorisant les intérêts de l’"élite". La concentration des richesses et les freins appliqués aux dépenses publiques contribuent à cette méfiance ».

Lors de son intervention devant les dirigeants du L20, à la réunion de Berlin, Angela Merkel, a indiqué que les entreprises doivent respecter les droits des travailleurs et prendre la responsabilité de leurs chaînes d’approvisionnement, afin que les tragédies, telles que l’affaissement du Rana Plaza, au Bangladesh, ne puissent jamais se reproduire.

La Chancelière allemande a également reconnu le rôle des accords-cadres mondiaux et s’est félicitée de la contribution du L20 à une croissance plus équitable: « C’est seulement en collaborant que nous pouvons façonner et œuvrer à une mondialisation équitable », a-t-elle indiqué.

Angela Merkel a entendu le témoignage de Jyotiben Macwan, membre de l’affilié indien à IndustriALL, l’Association des femmes exerçant une activité indépendante (SEWA), qui défend les droits des travailleurs du secteur informel dans l’économie mondiale.

La réunion du L20 était organisée par la Confédération syndicale internationale (CSI) et la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE (TUAC). Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, a déclaré:

« Lorsque les normes internationales du travail sont respectées, les travailleurs sont en mesure de s’organiser et de négocier des salaires décents et un milieu de travail sécuritaire. En mettant en place des paramètres macroéconomiques corrects, les inégalités et l’insécurité qui caractérisent l’échec du modèle de mondialisation actuel pourraient appartenir au passé ».