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AngloGold licencie les mineurs en grève en Afrique du Sud

25 octobre, 2012AngloGold Ashanti a commencé à licencier 12.000 travailleurs, aujourd’hui 25 octobre, et devient l’entreprise minière la dernière en date à se joindre à la décision de mise au chômage de toute urgence des grévistes en croyant à tort que cette décision permettra de maîtriser la situation.

Le syndicat national des mineurs (NUM) s’inquiète des licenciements décidés par AngloGold qui pourraient provoquer une aggravation de la situation avec un regain de violences et de confrontations. Le NUM s’oppose aux licenciements des grévistes dans les mines et croit que cette décision va à l’encontre des efforts entrepris pour normaliser la situation et faire reprendre le travail par les mineurs.

Les licenciements ont été annoncés le jour même où la signature d’un accord est prévue entre la main-d’œuvre et les entreprises minières AngloGold, Harmony et Gold Fields à la Chambre des mines dans l’espoir de mettre fin aux grèves dans le secteur de l’or.

Le NUM a constamment soutenu que le licenciement devait être une mesure de dernier recours et s’est opposé à des actions identiques prises par Anglo Platinum et d’autres entreprises minières. Ces actions ne tiennent pas compte des efforts entrepris pour normaliser la situation.

Un pacte social entre la présidence, les entreprises minières et le syndicat avait été signé une semaine auparavant. Ce pacte social cherche à s’attaquer aux multiples causes sous-jacentes de l’agitation sociale, parmi lesquelles le niveau incroyablement bas des salaires et les conditions de travail épouvantables dans l’industrie, dans le but de promouvoir la stabilité et de tenir compte des questions socioéconomiques dans le domaine minier.

À la différence de l’industrie du platine, le secteur de l’or s’inscrit dans le cadre d’une convention collective bien établie et centralisée, et les négociations se poursuivent avec la Chambre des mines pour chercher à prendre en compte les causes à la fois immédiates et à long terme de l’agitation sociale dans l’industrie minière.

Dans le même temps, la confédération des syndicats sud-africains (COSATU) s’est exprimée très fermement contre les licenciements, en exigeant la réintégration immédiate des travailleurs. La COSATU organise des manifestations de solidarité pour soutenir les revendications des mineurs dans les prochaines semaines.

IndustriALL Global Union s’oppose aux licenciements et reprend à nouveau son appel lancé précédemment aux entreprises minières d’Afrique du Sud pour s’attaquer à ce que la COSATU décrit comme étant les causes sous-jacentes d’une aggravation de l’agitation sociale. IndustriALL soutient le NUM et la COSATU en demandant la mise en place d’une autre commission qui sera chargée d’enquêter sur l’emploi et les conditions sociales sous-jacentes dans l’industrie, d’établir l’histoire de l’exploitation minière, son passé et son présent en matière de pratiques discriminatoires, sa dépendance d’une main-d’œuvre bon marché et l’historique d’une l’attitude selon laquelle les mineurs doivent être traités comme des sous-hommes.